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Attentats: comment les frères Kouachi et Coulibaly se sont coordonnés

Les frères Kouachi et Amedy Coulibaly ont planifié minutieusement leurs attaques.

Les frères Kouachi et Amedy Coulibaly ont planifié minutieusement leurs attaques. - Police nationale ; montage BFMTV

Le Monde révèle mardi l'existence d'échanges téléphoniques entre les frères Kouachi et Amedy Coulibaly juste avant les attaques en janvier dernier.

Jusqu'à présent, rien ne permettait d'affirmer que les attaques en janvier à la rédaction de Charlie Hebdo, à Montrouge, puis dans un supermarché juif de la Porte de Vincennes, menées par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly, avaient été coordonnées. Pourtant, désormais, les enquêteurs en ont la certitude: cette série d'attentats avait minutieusement été planifiée entre les trois hommes.

Le Monde révèle mardi l'existence d'au moins un texto, envoyé le 7 janvier au matin depuis un téléphone localisé au domicile de Chérif Kouachi, à Genevilliers. Ce message, dont le contenu n'a pas pu être identifié par les enquêteurs pour le moment, a été reçu par l'une des treize lignes de téléphone portable d'Amedy Coulibaly, une heure avant le début des attaques à Charlie Hebdo. 

Une minutie glaçante

Ce SMS a été envoyé depuis une ligne de téléphone qui venait d'être ouverte, et qui a extrêmement peu servi. Les enquêteurs ont acquis la conviction, selon Le Monde, qu'elle a servi aux trois hommes à échanger sur les derniers préparatifs des attentats. Ils sont également certains queChérif Kouachi et Amedy Coulibaly se sont rencontrés dans la nuit du 6 au 7 janvier, la veille des attaques, entre minuit et 1 heure du matin à Gennevilliers. 

Saïd Kouachi aurait retrouvé son frère le matin même du 7 janvier, après avoir pris un TGV depuis Reims. Ils ont quitté le domicile de Chérif vers 10 heures. Une heure plus tard, ils se présentaient à l'entrée de la rédaction de Charlie Hebdo. Amedy Coulibaly, lui, aurait repéré plusieurs commerces juifs sur Internet, avant d'attaquer l'Hyper Casher de la Porte de Vincennes, selon les enquêteurs. Une minutie qui démontre la détermination sans faille des trois tueurs.

A. G.