Attaques en Israël: 3 personnes étrangères expulsées de France pour paroles ou actes antisémites

Trois personnes de nationalité étrangère ont été expulsées de France pour des paroles ou des actes antisémites après les attaques du Hamas en Israël, a indiqué ce mercredi midi Olivier Véran à la sortie du Conseil des ministres. "L'antisémitisme est une hérésie", a martelé le porte-parole du gouvernement.
Depuis samedi, 50 actes antisémites ont été recensés par le ministère de l'Intérieur, donnant lieu à une vingtaine d'interpellations. Dans ce cadre, deux individus ont été jugés en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Paris. L'affaire a été renvoyée dans les deux cas au 20 novembre.
Le premier individu a été interpellé dimanche 8 octobre dans le 19e arrondissement de Paris. L'homme qui dit être Syrien a crié "Allahu Akbar" devant une école-synagogue. Le même jour, dans le 16e arrondissement de la capitale, un autre individu a été interpellé à proximité de la synagogue ACIP. Il lui est reproché d'avoir crié "sales juifs, que 150 morts, ce n'est pas beaucoup. Il en aurait fallu plus" devant le lieu de culte.
Une enquête contre le NPA
Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) est par ailleurs visé par une enquête pour apologie du terrorisme après son communiqué de réaction à l'attaque du Hamas contre Israël. Les services de police ont également relevé "1.000 signalements antisémites en 48 heures".
Le gouvernement a prévenu que les réactions et les sanctions seront fermes face aux actes ou paroles antisémites. "Nous sommes vigilants dans notre pays et nous ne tolérerons aucun acte, aucuns propos antisémites en France", a déclaré la Première ministre. Elle a ajouté que le gouvernement ne laissera "passer aucun débordement ni sur la voie publique, ni dans l'espace numérique".
La Chancellerie a d'ailleurs fait passer une circulaire auprès des parquets généraux et aux procureurs généraux demandant un "traitement immédiat, ferme et systématique" de ces délits.