Angoulême: 18 mois de prison pour un beau-père qui a frappé la fille de sa compagne

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Le prévenu a reconnu avoir asséné entre vingt et trente gifles à la fillette parce qu’elle pleurait. En détention provisoire depuis le 9 décembre, Yohann Lamaullier, le beau-père violent de 44 ans, est passé ce lundi en comparution immédiate pour des violences aggravées commis sur la fillette de deux ans et demi. "Je regretterai toute ma vie de lui avoir laissée ma fille. Ce jour-là, je suis partie faire des courses à 14h09 et je suis revenue à 15h09 parce qu’il m’avait appelé en me disant que ma fille était tombée de sa chaise. Je l’ai retrouvée allongée, pleine de marques", témoigne la mère de l’enfant, qui a aussitôt porté plainte et s’est portée partie civile.
Le prévenu n’en est pas à sa première condamnation. Cinq condamnations, dont trois pour violences aggravées, figurent déjà dans son casier judiciaire. Il explique avoir giflé vingt à trente fois la petite fille parce qu’elle pleurait. "J’ai pété un câble. Je suis désolé, c’est la première fois, je n’ai jamais frappé mes enfants", assure Yohann Laumailler devant le président du tribunal.
La petite fille a-t-elle été secouée?
D’après les certificats médicaux consultés par le journal Sud Ouest, l’enfant présentait de nombreuses ecchymoses sur la quasi-totalité des joues jusqu’aux oreilles, avec le pourtour des yeux marqués, ainsi que des traces lombaires et sur les bras.
"Avez-vous secoué la petite fille? L’avez-vous frappé pour qu’elle tombe de sa chaise ? Comment expliquez-vous les marques sur ses bras ?", a questionné l’avocat de la partie civile. Le prévenu ne reconnaît que les gifles, ce que réfute la partie civile. De telles marques sur les bras ne pourraient être dues à de simples gifles selon l’avocat qui pense plutôt que la fillette a été secouée.
Le comportement de la fillette a changé
La procureure a requis deux ans de prison ferme et le maintien en détention de Yohann Laumailler en soulignant qu’il s’agissait de "maltraitance" et que "la victime restera psychologiquement traumatisée." La mère quant à elle rapporte que le comportement de son enfant a changé. "Elle ne joue plus comme elle le faisait. A l’école maternelle, ils l’ont remarqué aussi."
Du côté de la défense, des soins et une requalification des faits sur le nombre d’ITT supposés La défense, elle, a demandé des soins pour le prévenu, et à ce que les faits soient requalifiés sur le nombre de jours d’incapacité temporaire de travail (ITT) supposés. Mais en l’absence de médecin légiste le week-end des faits, aucun certificat médical précisant les ITT n’a été établi.