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Police-Justice

Affaire PPDA: le parquet demande des investigations complémentaires dans le cadre de l’enquête préliminaire

Le journaliste Patrick Poivre d'Arvor arrive aux funérailles de Philippe Gildas au cimetière du Père-Lachaise, à Paris, le 5 novembre 2018.

Le journaliste Patrick Poivre d'Arvor arrive aux funérailles de Philippe Gildas au cimetière du Père-Lachaise, à Paris, le 5 novembre 2018. - Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP

L'ancien présentateur du JT de TF1 avait été classée sans suite a été entendu à trois reprises dans le cadre de cette deuxième enquête préliminaire pour viols et agressions sexuelles.

Le parquet de Nanterre a décidé de demander des investigations complémentaires dans le cadre de la seconde enquête préliminaire visant Patrick Poivre d'Arvor, a appris BFMTV de source judiciaire, confirmant une information de l'AFP. Il s'agit d'une enquête pour viols et agressions sexuelles.

En tout, 19 femmes ont été entendues dans le cadre de ces investigations, 10 femmes ont porté plainte et les 9 autres ont apporté leur témoignage sans porter plainte.

PPDA a quant à lui  été entendu à trois reprises par les enquêteurs de la BRDP (brigade de répression de la délinquance contre la personne) en charge de mener les investigations.

La première enquête préliminaire classée sans suite

La première enquête préliminaire le visant avait été ouverte en février 2021, après la plainte de l'écrivaine Florence Porcel. L'autrice, âgée de 39 ans, accuse Patrick Poivre d'Arvor de l'avoir forcée à un rapport sexuel en 2004 et à une fellation en 2009. Vingt-deux autres femmes avaient ensuite témoigné pour viols, agressions sexuelles et/ou harcèlement sexuel. En juin 2021, les investigations avaient été classées sans suite, majoritairement car les faits dénoncés étaient prescrits.

Florence Porcel avait alors à nouveau porté plainte, cette fois-ci avec constitution de partie civile, pour obtenir l'ouverture d'une nouvelle enquête confiée à des juges d'instruction. Cette information judiciaire est encore en cours, à Nanterre, et a fait l'objet d'une décision rare de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles. Fin juin, la cour d'appel a étendu le champ de ces investigations aux faits apparaissant prescrits, en rappelant que l'abandon des poursuites n'était pas inéluctable et que le point de départ de la période pendant laquelle la justice peut enquêter pouvait, dans certains cas, être reporté.

C'est notamment le cas si les enquêteurs déterminent que les faits incriminés se sont répétés et constituent une série.

Mélanie Vecchio et Vincent Vantighem avec Hugues Garnier avec AFP