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Police-Justice

Affaire Michel Zecler: les deux policiers écroués ont été remis en liberté

Images de vidéosurveillance dans le studio d'enregistrement de Michel Zecler.

Images de vidéosurveillance dans le studio d'enregistrement de Michel Zecler. - Michel Zecler / GS Group / AFP

Quatre policiers sont soupçonnés d'être impliqués dans les violences infligées au producteur de musique au mois de novembre à Paris. Ils ont tous été mis en examen.

Les deux policiers placés en détention provisoire dans l'affaire du passage à tabac du producteur de musique Michel Zecler ont été remis en liberté par la justice, a appris ce mardi BFMTV de source judiciaire, confirmant une information de l'Agence France-Presse (AFP).

Les deux policiers en question ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en relation avec la victime et les autres mis en examen, interdiction de paraître dans le 17ème arrondissement de Paris, interdiction d'exercer la profession de fonctionnaire de police, interdiction de détenir une arme et obligation de fournir un cautionnement de 5000 euros.

Au total, quatre fonctionnaires sont soupçonnés d'être impliqués dans les violences infligées à Michel Zecler. Ils ont tous été mis en examen à la fin du mois de novembre. Trois l'ont été pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique (PDAP)" et "faux en écriture publique".

Vers une réévaluation du préjudice subi

Placé en garde à vue le jour des faits avant qu'une vidéo ne révèle les violences qu'il a subies dans un studio du XVIIe arrondissement de Paris, Michel Zecler s'était vu accorder six jours d'ITT par le service d'unité médico-judiciaire (UMJ).

Selon son avocate, Me Caroline Toby, le préjudice physique et psychologique subi par le producteur de musique va être "fortement réévalué": "On s'oriente vers plus de 180 jours d'ITT".

L'affaire, intervenue sur fond de débat sur les violences policières, a connu un retentissement considérable, le chef de l'État Emmanuel Macron exprimant sa "honte" devant les faits reprochés aux policiers, qui ont été suspendus.

Raphaël Maillochon et Florian Bouhot avec AFP