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Police-Justice

Affaire Méric: un skinhead dit par SMS qu'il a utilisé un poing américain

Clément Méric, le jeune militant d'extrême gauche mort dans une bagarre avec des skinheads le 5 juin 2013 à Paris.

Clément Méric, le jeune militant d'extrême gauche mort dans une bagarre avec des skinheads le 5 juin 2013 à Paris. - -

L'un des deux skinheads écroués après la mort de Clément Méric, militant antifasciste, lors d'une rixe en juin 2013, a indiqué dans un texto avoir été armé d'un coup de poing américain. Il avait toujours nié ce fait.

Qui est responsable de la mort de Clément Méric? L'un des deux skinheads écroués dans cette affaire a affirmé dans un SMS au soir des faits qu'il avait utilisé un poing américain lors de la rixe, ont indiqué lundi des sources proches du dossier. Mais un témoignage conforte le fait que celui-ci n'a pas frappé la victime.

Mis en examen pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", Samuel Dufour a toujours nié avoir frappé le militant antifasciste Clément Méric, le 5 juin 2013. Autant qu'il nie avoir fait usage d'un poing américain au cours de cette bagarre entre militants d'extrême droite et d'extrême gauche, qui a vu la mort de cet étudiant de 18 ans.

Mais selon les récents résultats d'une expertise sur son téléphone, le mis en cause affirme lui-même, dans un texto envoyé à un proche, qu'il a utilisé une telle arme durant la bagarre.

Il ne l'aurait pas frappé

"Si cet élément tend à confirmer l'utilisation d'un poing américain, ça ne remet pas en cause le fait que Samuel Dufour n'a pas eu de contact avec Clément Méric", a réagi son avocat, Me Antoine Vey. D'autant que, selon lui, "les expertises médicales ne concluent pas à l'utilisation d'un poing américain à l'encontre de Clément Méric".

Les déclarations de Samuel Dufour sur le fait qu'il n'a pas frappé Clément Méric ont d'ailleurs été confortées par le témoignage d'un militant antifasciste, indiquent les mêmes sources. Ce dernier a affirmé qu'il a vu le skinhead en face de lui durant toute la rixe: il ne pourrait, de ce fait, avoir frappé la victime.

L'autre skinhead en détention, Esteban Morillo, a de son côté reconnu en garde à vue avoir porté deux coups au visage de Clément Méric. Mais à mains nues.

M. T. avec AFP