Affaire Grégory: le procureur général de Dijon évoque "l'hypothèse dominante" du complot familial

Fraîchement nommé procureur général de la cour d'appel de Dijon, Philippe Astruc confirme ce mardi 15 octobre que la justice continue d'enquêter sur la mort du petit Grégory Villemin, le 16 octobre 1984.

40 ans après la mort de Grégory Villemin, retrouvé ligoté dans les eaux de la Vologne, la justice enquête toujours. "Il faut continuer à travailler tant qu'on le peut, parce qu'on le doit à ce petit garçon, on le doit à ses parents", a déclaré ce mardi 15 octobre au matin sur RTL Philippe Astruc, nouveau procureur général près de la cour d'appel de Dijon, qui a fait de la résolution de cette affaire criminelle une priorité.

Le magistrat a expliqué qu'il "n'y a plus de cellule, c'est-à-dire un groupe d'enquêteurs qui travaillent à plein temps dessus." 

"Ils répondent au cas par cas en fonction des demandes du magistrat instructeur pour tel ou tel acte", a-t-il poursuivi.

"Pluralité d'auteurs"

En 2017, l'affaire du petit Grégory avait connu un rebondissement avec la mise en examen de Marcel et Jacqueline Jacob, le grand-oncle et la grand-tante de Grégory, et de Murielle Bolle. Des mises en examen depuis annulées, en raison notamment d'un vice de procédure.

La piste du complot familial, basé sur la jalousie qu'inspiraient les parents de l'enfant, était alors privilégiée par la justice. Le magistrat estime, qu'au regard des éléments dont il dispose, il y a "une pluralité d'auteurs".

"C'est l'hypothèse dominante, je dirais, depuis maintenant assez longtemps, confirme une nouvelle fois Philippe Astruc. C'est celle qui paraît, je dirais, résulter assez logiquement de l'ensemble des éléments."

Si le procureur général ne veut pas "spéculer" sur ce dossier, il rappelle que Jean-Marie et Christine Villemin ont multiplié les demandes d'actes d'enquête, basées sur les avancées de la science.

"On progresse, je dirais, en même temps que la science. Donc c'est l'un des éléments qui peut nous permettre de progresser", poursuit le magistrat alors que la cour d'appel de Dijon a ordonné de nouveaux actes d'enquête, des comparaisons ADN et vocales avec la voix du corbeau.

https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV