Affaire Fiona: la mère de nouveau entendue la semaine prochaine

Cécile Bourgeon le 17 mai 2013 dernier lors d'une reconstitution, entre son avocat Gilles-Jean Portejoie (g.) et le procureur Pierre Sennès (d.). - -
Une nouvelle tentative pour retrouver le corps de la petite Fiona. Les juges d'instructions vont réentendre la mère de la fillette Cécile Bourgeon "la semaine prochaine", a indiqué mercredi le parquet de Clermont-Ferrand. Le quotidien régional La Montagne avance la date de lundi ou mardi.
Jusque-là, trois opérations de fouilles se sont révélées infructueuses. Tant Cécile Bourgeon que son compagnon Berkane Maklouf, tous les deux toxicomanes et sous traitement de substitution, ne sont pas parvenus à retrouver l'endroit où ils ont enterré la fillette. Mais vendredi dernier, Berkane Maklouf a déclaré que sa compagne savait précisément où se trouvait le corps.
Pas de nouvelles fouilles dans l'immédiat
Selon le parquet, il n'est néanmoins pas prévu dans l'immédiat de reprendre des recherches du corps de la fillette que le couple, après quatre mois de mensonges, a avoué avoir enterrée dans une forêt près de Clermont-Ferrand.
Le parquet a également jugé "prématuré" d'évoquer une éventuelle requalification des poursuites à l'égard de Cécile Bourgeon. Selon les chefs de mise en examen actuels, seul son compagnon Berkane Maklouf est tenu pour responsable de la mort de la fillette. Mais vendredi dernier, celui-ci a à son tour accusé sa compagne de violences sur la fillette.
Cécile Bourgeon, elle, accuse son concubin d'avoir porté un coup mortel à la fillette, ce qu'il nie. Berkane Maklouf a jusque-là évoqué un "accident domestique" - Fiona se serait étouffée en vomissant.
Une confrontation prévue prochainement
La justice a jusqu'à présent privilégié sa version des faits en considérant qu'elle n'est pour rien dans le décès de Fiona. Ecrouée à la maison d'arrêt de Lyon-Corbas, la jeune femme de 26 ans a été mise en examen pour quatre délits, dont "recel de cadavre" et "non assistance à personne en danger".
Mais les divergences grandissantes entre leurs deux points de vue rendent désormais "nécessaire une confrontation" entre les deux suspects, selon la justice. La date de celle-ci n'a pas encore été fixée.