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Affaire des écoutes: l'ancien président Nicolas Sarkozy a saisi la Cour européenne des droits de l'Homme

Un croquis de Nicolas Sarkozy lors du procès sur le financement libyen le 15 janvier 2025

Un croquis de Nicolas Sarkozy lors du procès sur le financement libyen le 15 janvier 2025 - Benoit PEYRUCQ / AFP

Nicolas Sarkozy a saisi la Cour européenne des droits de l'Homme après sa condamnation définitive en cassation dans l'affaire dite des écoutes, comme l'a annoncé la cour ce mardi 26 mars.

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a indiqué mercredi à l'AFP avoir reçu une requête de Nicolas Sarkozy après sa condamnation définitive en décembre à un an de prison ferme sous bracelet électronique pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire des écoutes.

La requête a été introduite le 20 mars et enregistrée mercredi, a précisé un porte-parole de la Cour, bras judiciaire du Conseil de l'Europe, organisation internationale rassemblant les 46 pays signataires de la Convention européenne des droits de l'Homme.

En décembre, l'ancien président français a été définitivement condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, pour corruption d'un haut magistrat dans ce dossier aussi appelé "Bismuth". Depuis février, il est équipé d'un bracelet électronique limitant ses déplacements.

"Obtenir la garantie des droits que les juges français lui ont déniée"

L'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Patrice Spinosi, avait indiqué en décembre que l'ancien chef de l'Etat se conformerait à sa condamnation mais qu'il saisirait la CEDH "pour obtenir la garantie des droits que les juges français lui ont déniée".

Cette requête à la CEDH intervient en plein procès des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

Sarkozy, un an sous bracelet électronique – 18/12
Sarkozy, un an sous bracelet électronique – 18/12
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L'ancien président, âgé de 70 ans, est soupçonné d'avoir noué fin 2005 un "pacte de corruption" avec le richissime dictateur libyen Mouammar Kadhafi, afin que ce dernier il soutienne financièrement sa campagne victorieuse de 2007. Ce qu'il conteste depuis le début des investigations.

T.K. avec AFP