Affaire Ary Abittan: la femme qui l'accuse de viol va déposer une nouvelle plainte pour violences

Ary Abittan avant un match du PSG face au Montpellier Herault SC au Parc des Princes à Paris le 1er février 2020 - MARTIN BUREAU © 2019 AFP
La perspective d'un procès pour viol s'éloigne pour Ary Abittan. L'acteur, mis en examen en novembre 2021 après la plainte d'une femme, a vu sa situation s'alléger après avoir été placé sous le statut de témoin assisté. Cela signifie que l'instruction n'a pas permis de démontrer qu'il existait des indices graves et concordants contre l'acteur, nécessaires pour justifier un renvoi devant un tribunal.
Dans la foulée de cette décision du juge d'instruction, et alors que l'information judiciaire est désormais clôturée, la femme qui accuse Ary Abittan de viol doit déposer une nouvelle plainte ce vendredi cette fois-ci pour "violences aggravées sur concubin", a appris BFMTV.com confirmant les informations de RTL.
"Ma cliente souhaite déposer une plainte autonome correspondant aux violences aggravées dont elle a fait l'objet dans la nuit du 30 au 31 octobre 2022", a indiqué son avocat, Me Arash Derambarsh.
"Graves préjudices"
Le 30 octobre dernier, cette jeune femme de 23 ans a déposé plainte contre Ary Abittan avec lequel elle entretenait une relation intime. Elle accusait l'acteur d'avoir eu des pratiques sexuelles auxquelles elle ne consentait pas. Elle avait décrit Ary Abittan comme "obsédé" par la pratique de la sodomie, qu'il avait respecté dans un premier temps son refus, avant d'outrepasser son absence de consentement.
Une information judiciaire avait été ouverte et Ary Abittan avait été mis en examen. À l’époque déjà, elle avait porté des accusations de violences, qui, selon elle, ont été écartées par la justice.
"Ma cliente souffre de graves préjudices physiques et psychologiques", insiste son avocat.
Les juges d'instruction ont considéré que de nouveaux éléments recueillis après la mise en examen de l'acteur de 49 ans, étaient "de nature à affaiblir la valeur probatoire des indices initialement retenus", selon des éléments de l'ordonnance dont l'AFP a eu connaissance.
Une autre plainte pour "violation du secret de l'instruction"
Les magistrates ont reconnu le stress post-traumatique "indiscutable" de la jeune femme après les faits, mais elles estiment "pas possible de conclure que les lésions traumatiques et saignements" de la plaignante "résultent d'un acte de pénétration sexuelle non consenti" car les deux ont raconté avoir eu un premier rapport consenti, et que les saignements "préexistaient, au moins pour partie, au second rapport litigieux".
Des témoignages d'anciennes petites amies d'Ary Abittan sont venus apporter un éclairage au dossier, ces dernières évoquant "un partenaire sexuel respectueux". Les expertises psychiatriques et psychologiques n'ont pas "relevé d'éléments de personnalité en faveur d'une sexualité déviante ou de pulsions sexuelles agressives".
Me Derambarsh va également déposer plainte contre X pour "violation du secret de l'instruction" après la diffusion dans la presse des évolutions de l'information judiciaire et notamment de ce changement de statut de l'acteur décidé par les deux juges d'instruction dans une ordonnance du 19 juillet. Pour son avocat, la publication de telles informations porte "préjudice" à la plaignante et décrédibilise sa parole.