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Police-Justice

Accident de Villiers-le-Bel: la justice rend sa décision vendredi

La salle d'audience du tribunal de Pontoise, le 6 juin dernier avant l'audience.

La salle d'audience du tribunal de Pontoise, le 6 juin dernier avant l'audience. - -

Le policier mis en cause dans l'accident de la route qui avait coûté la vie à deux jeunes, en 2007 à Villiers-le-Bel, doit être fixé sur son sort ce vendredi.

C'est un dossier long et douloureux qui est sur le point de connaître son épilogue ce vendredi devant la justice.

Près de six ans après les faits, le tribunal correctionnel de Pontoise rend sa décision dans le procès du policier jugé pour l'accident de Villiers-le-Bel dans lequel deux adolescents avaient trouvé la mort.

C'était le 25 novembre 2007. Ce jour-là, la route de Moushim et Lakamy, qui circulaient sur une moto de cross, avait rencontré celle d'une voiture de police à un carrefour. Selon le rapport d'expertise, l'équipage de la PJ en patrouille était en phase d'accélération au moment de l'accident, et roulait à 64 km/h au lieu des 50 autorisés, sans gyrophare ni avertisseur.

Mais les deux adolescents circulaient de leur côté sur une moto non destinée à la route, dépourvue de freins et d'éclairage, et à une vitesse également supérieure à la limite autorisée. Ils ne portaient par ailleurs pas de casque, et n'avaient pas respecté une priorité à droite.

Relaxe demandée par le parquet

Leur mort, le 25 novembre 2007, avait provoqué deux jours d'émeutes entre jeunes de Villiers-le-Bel, commune populaire située au nord de Paris, et forces de l'ordre. Au terme d'un long combat judiciaire, les familles des victimes avaient finalement obtenu que le conducteur de la voiture de police soit renvoyé devant la justice.

Lors de l'audience, début juin, le procureur avait néanmoins demandé la relaxe du policier. Dans son réquisitoire, il avait insisté sur la "prise de risque" et sur le "comportement routier aberrant" des deux adolescents.

A la barre, le policier s'était pour sa part déclaré "marqué pour toujours par l'accident". "Moi même, je suis père de famille. Ce qui m'est arrivé, je ne l'ai pas voulu", avait-il indiqué tristement.

Mathilde Tournier et avec AFP