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Police-Justice

Abdelkader Merah présenté au juge des libertés jeudi

La maison d'arrêt de Fresnes, dans le Val-de-Marne, où est détenu Abdelkader Merah depuis un an.

La maison d'arrêt de Fresnes, dans le Val-de-Marne, où est détenu Abdelkader Merah depuis un an. - -

Le frère de Mohamed Merah, l'auteur des tueries de mars 2012 à Toulouse et Montauban, sera présenté jeudi au juge des libertés, qui décidera de son maintien ou non en détention provisoire.

Abdelkader Merah, mis en examen dans l'enquête sur les tueries de son frère à Toulouse et Montauban en 2012 et incarcéré à Fresnes, est présenté jeudi matin au juge des libertés pour décider de son maintien en détention provisoire. Le parquet de Paris a demandé la prolongation de sa détention provisoire.

Initialement, Abdelkader Merah devait être présenté le 13 mars dernier au juge des libertés et de la détention (JLD) mais son avocat, Me Eric Dupont-Moretti, dont le cabinet est à Lille, en avait demandé le report en raison des intempéries.

Détenu depuis un an

Extrait de la prison de Fresnes (Val-de-Marne), Abdelkader Merah y avait été ensuite reconduit sans voir le juge.

Il avait été mis en examen et écroué le 25 mars 2012, trois jours après la mort de son frère Mohamed, tué par le Raid après avoir assassiné sept personnes.

Le maintien d'un suspect en détention provisoire plus d'un an doit impérativement être validé par un juge des libertés et de la détention (JLD).

Seulement présent lors du vol du scooter

Interrogé deux fois par les juges, Abdelkader Merah a nié toute implication dans les crimes de son frère. Il a seulement reconnu avoir été présent lors du vol du scooter, commis selon lui à son insu. Il leur a confirmé la présence d'un troisième homme à ce moment-là, dont il refuse de donner le nom.

Il a toujours soutenu avoir été brouillé de longue date avec son frère Mohamed et avoir seulement renoué avec lui peu de temps avant sa mort. Et selon lui, Mohamed s'était converti seul à l'islam en prison.

Contact téléphonique

Interrogé par les juges antiterroristes le 5 février, il a démenti avoir su que son frère était parti au Pakistan d'où il était revenu le 18 octobre 2011. Mohamed Merah lui avait pourtant téléphoné lors de son séjour pakistanais.

Le juge Christophe Tessier s'était étonné que Mohamed le contacte alors que les deux frères étaient censés être fâchés, lors de l'audition dont l'AFP a consulté le PV. "Pourquoi il m'a appelé? c'est un mystère", répond Abdelkader, suggérant que Mohamed voulait peut-être "demander pardon". Car "comme on a vu qu'il avait une relation avec Al Qaida, c'est un domaine où on peut mourir du jour au lendemain".

Et d'expliquer "qu'à son retour, il avait changé, il était très attentionné, très gentil avec moi".

Dans le cadre de l'enquête sur les complicités éventuelles dont aurait pu bénéficier le tueur, plusieurs personnes ont déjà été interpellées avant d'être relâchées sans poursuites.


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