38 gardes à vue lors du démantèlement d'un vaste trafic d'armes d'Europe de l'Est

Saisie d'armes en Serbie (image d'illustration) - -
L'enquête a nécessité la mobilisation de 300 gendarmes et a permis de mettre fin à un trafic qui durait depuis 2009 et portait sur plusieurs centaines d'armes de guerre, de munitions et de pièces détachées importées des Balkans et de Slovaquie. Trente-huit personnes ont été placées en garde à vue en France et en outre-mer parmi les quarantaine-cinq interpellées lundi, dans le cadre d'une enquête sur un trafic d'armes entre l'Europe orientale et la France.
Un trafic étendu sur tout l'Hexagone et en outre-mer
L'opération s'est déroulée sur plusieurs sites (région parisienne, région Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-D'azur, Outre-mer) dans le cadre d'une enquête dirigée par la section de recherches (SR) de Reims sous la direction de magistrats de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Nancy.
Lors de leur enquête, les gendarmes identifient des hommes qui achètent des armes et des pièces d'armement auprès de la même filière et mettent à jour une seconde filière originaire des pays balkans.
Parmi les personnes interpellées, figurent des hommes en relation avec le milieu criminel, manifestant ainsi "la porosité entre le milieu des amateurs d'armes et celui du grand banditisme".
"Des calibres de tous types et des armes de poing"
"Nous avons saisi du matériel de tous types et de tous calibres pour la plupart en état de marche avec des centaines d'armes de poing, d'épaule, des fusils d'assaut, des fusils-mitrailleurs et même deux lance-roquettes", a expliqué, lors d'un point presse, le lieutenant-colonel Didier Berger qui dirige la SR de Reims.
Les perquisitions se sont déroulées jusqu'en milieu d'après-midi lundi et 38 personnes ont été placées en garde à vue, certaines pour 96 heures.
Selon l'officier, d'autres interpellations et perquisitions en France et à l'étranger devraient avoir lieu dans les jours à venir.
En Corse, ce sont cinq personnes qui sont gardées à vue à Ajaccio et Bastia après la saisie d'une dizaine d'armes, qui sembleraient avoir été achetées via l'Internet, selon une source proche du dossier.