BFMTV
TV

Les personnels de Libération dénoncent une "faute grave" après la une sur Fabius

Une de Libération datée du 8 avril 2013

Une de Libération datée du 8 avril 2013 - -

La Société civile des Personnels de Libération dénonce "une faute déontologique grave", après la parution d'un article consacré à une rumeur attribuant un compte suisse au ministre des Affaires étrangères.

La une de Libération consacrée à Laurent Fabius fait des vagues au sein du quotidien. La Société civile des Personnels de Libération (SPCL) dénonce "une faute déontologique grave", après la parution ce lundi d’un article consacré à la rumeur attribuant un compte suisse au ministre des Affaires étrangères.

Dans un communiqué, la SPCL "déplore que Libération ait relayé ce matin une rumeur sans fondement sur un prétendu compte en Suisse de Laurent Fabius, avec pour effet de l'accréditer". "Notre travail de journaliste ne consiste pas à rendre publique une rumeur, mais à enquêter pour savoir si elle correspond à des faits. Ce travail élémentaire n'a pas été fait", condamne-t-elle.

"Libération perd la tête"

Le quotidien titre lundi: "Affaire Cahuzac, le cauchemar continue". Le journal explique que l'avocat de Laurent Fabius a démenti auprès de lui "détenir un compte en Suisse, sans apporter plus de précisions ou de preuves sur l’existence d’un tel compte.

"Ce n'est qu'une rumeur sur Laurent Fabius", avait affirmé à BFMTV Sylvain Bourmeau, le directeur adjoint de la rédaction de Libération, expliquant que Mediapart enquêtait sur la question. Edwy Plenel, co-fondateur du site d'informations en ligne, avait répliqué sur Twitter, puis sur son blog: "Libération perd la tête".

Nicolas Demorand mis en cause

Seule personne visée par le communiqué: le directeur de la rédaction du quotidien, Nicolas Demorand. "Cette épisode illustre une nouvelle fois la mauvaise gouvernance du journal", écrit la SCPL. "Il confirme l'urgence de l'élection d'un directeur de la rédaction de plein droit."

Nicolas Demorand cumule le titre avec celui du président du directoire de Libération. Des fonctions contestées par les personnels, qui le 19 mars dernier ont voté à 94% pour leur séparation.

M.D.