"Traîné dans le sang des taureaux": Jeremstar raconte son action en pleine corrida et son arrestation

Après avoir fait irruption au milieu des arènes de Nîmes en pleine corrida vendredi, brandissant un tissu portant l'inscription "F*CK la CORRIDA", le vidéaste et influenceur Jeremstar a passé 48 heures en garde à vue. Il raconte ce mardi 23 septembre sur le plateau de BFMTV, son engagement contre la corrida, mais aussi sa garde à vue qu'il qualifie d'"éprouvante".
"Ce n'est rien par rapport à ce que subissent le taureaux encore en France pour des corridas", souligne-t-il.
"Ça a fait énormément de bruit, je ne m'attendais pas à des répercussions comme ça", se réjouit-il, heureux de l'écho de son action.
"Traîné dans le sang des taureaux"
"Ce sont toujours des actions non violentes", explique l'influenceur qui milite contre la corrida aux côtés de la Peta, association en faveur d'une "éthique dans le traitement des animaux".
Jeremstar dénonce en revanche la violence avec laquelle il a été interpellé dans les arènes de Nîmes, vendredi, et la garde à vue qui a suivi.
"La sécurité m'a traîné dans le sang des taureaux, dans l'arène, par terre. C'est assez lunaire".
Il dit aussi son incompréhension face à la différence de traitement avec des "gens qui frappent leur compagne qui n'y vont même pas une heure".
"Complètement démesuré"
"Je me demandais vraiment ce que je foutais pendant 48 heures en garde à vue, en entendant des gens insulter la police, hurler dans les cellules et sortir au bout d'une heure."
"Il y a eu une expertise de mes téléphones, comme si je préparais un attentat, c'était complètement démesuré."
Deux autres activistes, ayant agi avec Jeremstar, ont également été placés en garde à vue. Ils avaient parcouru le couloir circulaire, le Callejon, autour des arènes, vêtus d'un tee-shirt flanqué du mot corrida barré de rouge.
Jeremstar sera auditionné en avril pour cette intrusion. "La maltraitance animale, c'est une 'tradition', en revanche la compassion que j'ai eu pour les animaux semble être un délit, puisque je suis renvoyé devant le tribunal", regrette-t-il.
Sur le plan judiciaire, l'influenceur, Jérémy Gisclon de son vrai nom, doit être jugé jeudi en appel à Paris dans un autre dossier, dans lequel il avait été relaxé en première instance en 2023. Un ancien collaborateur l'accuse de travail dissimulé pour des dizaines de vidéos tournées entre 2012 et 2017.