Terry Gilliam étrillé à Hollywood après avoir comparé #MeToo à "la loi de la populace"

Terry Gilliam en 2011 - LEON NEAL / AFP
Après plusieurs tentatives avortées, Terry Gilliam a enfin réussi à terminer son Homme qui tua Don Quichotte et prépare à Paris la mise en scène d'un opéra, Benvenuto Cellini. A cette occasion, le réalisateur de Brazil et de Las Vegas Parano a répondu aux questions de l'AFP.
L'interview, qui porte également sur Donald Trump et le mouvement #MeToo, n'a pas été du goût de tout le monde. Le cinéaste, âgé de 77 ans, y condamne sans appel le mouvement qui a permis la libération de la parole féminine.
"C'est un monde de victimes. Certaines personnes se sont bien sorties d'un rendez-vous avec Harvey, d'autres non. Celles qui s'en sont bien tirées savaient dans quoi elles s'embarquaient. Nous parlons d'adultes qui ont beaucoup d'ambition", a-t-il indiqué, avant d'ajouter: "Harvey a ouvert la porte pour certaines personnes. Une nuit avec Harvey, c'est le prix à payer. Certaines personnes ont payé le paix, d'autres en ont souffert".
"La populace va brûler le château de Frankenstein"
Le réalisateur poursuit sa diatribe, comparant le mouvement #MeToo à "la loi de la populace": "C'est comme lorsque la loi de la populace prend le pouvoir, la populace est là avec ses torches et elle va brûler le château de Frankenstein".
Les déclarations de Terry Gilliam ont été dénoncées par Sarah Silverman, Asia Argento et Ellen Barkin. Cette dernière, qui a joué dans Las Vegas Parano, a notamment écrit sur Twitter: "Terry Gilliam, tu parles trop", avant d'ajouter: "Cette interview m'a retourné l'estomac. Terry Gilliam est le dernier homme en date à faire la morale à un mouvement qui essaye de protéger les femmes d'hommes dangereux".
Dans un autre tweet, la comédienne a lancé un message sans équivoque: "Mon conseil: ne jamais monter dans un ascenseur seule avec Terry Gilliam".