"Un grand jour pour nous": les Français de Gojira, sacrés aux Grammys 2025 pour leur performance aux JO

Le groupe de metal a récupéré son prix lors de la cérémonie américaine, aux côtés de la chanteuse lyrique Marina Viotti et du directeur musical des Jeux olympiques (JO) Victor Le Masne.

Les Grammy Awards 2025 auront été un beau cru pour la France. La grand-messe de la musique américaine, qui se tenait ce dimanche 2 février à Los Angeles, a sacré le duo électro Justice et le groupe de metal Gojira, deux formations hexagonales. Récompensés dans la catégorie meilleure prestation metal, pour leur show lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques l'été passé, ces derniers n'ont pas caché leur émotion au moment de récupérer leur trophée:

"Nous sommes extrêmement excités de recevoir cette récompense", a déclaré le chanteur de Gojira, Joe Duplantier. C'est un grand jour pour nous, évidemment. Nous voulons dédier ce Grammy à tous les groupes qui repoussent les limites."

Les limites, le groupe les a indéniablement repoussées le 26 juillet dernier, lors de la prestation qui leur a valu une nomination. Ce soir-là, le groupe avait allié metal et classique en livrant leur version de Mea Culpa (Ah! Ça ira!) en duo avec la chanteuse lyrique Marina Viotti sur les bords de Seine. Cette dernière était à leurs côtés à Los Angeles, ainsi que Victor Le Masne, directeur musical des Jeux olympiques de Paris.

"Toutes mes félicitations au groupe Gojira, qui porte haut les couleurs de la France aux Grammy Awards !", a salué la ministre de la Culture Rachida Dati sur Twitter. "Ils avaient fait sensation lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024 avec une interprétation mémorable de Mea Culpa (Ah! Ça ira!). Bravo pour cette distinction qui fait rayonner le metal français."

"L'impact planétaire des Jeux olympiques"

La victoire est d'autant plus savoureuse que Gojira a déjà été nommé à trois reprises aux Grammys par le passé, sans jamais remporter de trophée. Deux premières fois en 2017, pour l'album Magma et le titre Silvera, puis en 2022 pour une autre prestation, comme le rapporte Le Parisien.

"Cette fois, l'impact planétaire des Jeux olympiques et le fait que le tableau ait été vu par un milliard de téléspectateurs ont fait la différence", estime Mario Duplantier, batteur du groupe, auprès du quotidien. "Il faut saluer le courage de Thomas Jolly (directeur artistique des cérémonies des Jeux olympiques, NDLR) et Victor Le Masne, leur audace, d’avoir choisi une musique extrême, un style encore polémique, pour leur cérémonie d'ouverture."

"Je suis apparemment la première femme à recevoir cette récompense", déclare quant à elle Marina Viotti au Parisien. "Je suis en train de vivre un rêve. Je suis trop fière et j’espère que cela va mettre plus de lumière sur les femmes dans le metal."

L'électro française saluée

Autres couronnés français, les deux DJ de Justice. Gaspard Augé et Xavier de Rosnay ont remporté le prix de meilleur enregistrement dance/électro pour leur tube Neverender, en collaboration avec Tame Impala. "Les Grammys, c’est comme les Oscars, c’est mythique pour nous", déclarent-ils au Parisien. "Cela va au-delà de l'industrie de la musique, on les suit depuis tout gamins."

Eux n'avaient pas fait le déplacement: "Nous jouions samedi soir à Lyon et nous serons mardi à Nantes, ce n'était pas raisonnable de faire l’aller-retour à Los Angeles entre les deux concerts", expliquent-ils, tout en assurant apprécier cette répcompense "à sa juste valeur". Il s'agit de leur troisième Grammy Award.

Beyoncé grande gagnante

Cette 67e cérémonie de la remise de prix a été marquée par le sacre de Beyoncé, dont l'album Cowboy Carter a remporté les prix de meilleur album country et surtout d'album de l'année, récompense suprême qui lui avait toujours été refusée jusqu'à présent.

Pour sa part, Kendrick Lamar a remporté deux récompenses majeures durant la soirée raflant les prix de la meilleure chanson et du meilleur enregistrement de l'année aux Grammy Awards dimanche, pour son titre Not Like Us.

https://twitter.com/b_pierret Benjamin Pierret Journaliste culture et people BFMTV