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Pourquoi les anciens membres de The Police attaquent Sting en justice

Le groupe The Police, en concert à Tokyo, le 13 février 2008.

Le groupe The Police, en concert à Tokyo, le 13 février 2008. - TORU YAMANAKA / AFP

Le guitariste et le batteur du groupe The Police, s'estimant lésés, réclament à Sting des millions de livres sterling de droits d'auteurs.

D'innombrables tubes et beaucoup d'amertume. Entre les trois ex-membres de The Police, séparés il y a plus de 40 ans, et reformés brièvement en 2007 le temps d'une tournée, la rupture est consommée.

Andy Summers et Stewart Copeland, respectivement guitariste et batteur du groupe qui a connu la gloire dans les années 1980, ont assigné en justice le 24 août dernier, Gordon Matthew Summer, plus connu sous le nom de Sting, et sa société Magnetic Publishing Limitited. Ils ont décidé de porter l'affaire devant le haute cour de Londres.

Les deux musiciens, qui ne sont pas crédités comme co-auteurs des tubes du groupe, réclament à Sting des millions de livres sterling de dommages et intérêts. Selon The Sun, la seule chanson Every Breathe you take, qui a dépassé en 2022 le milliard de vues sur YouTube, rapporte à Sting 550.000 livres (environ 637.000 euros) de royalties par an.

"Une impasse"

Chez les ex-membres de The Police, la colère monte depuis quelques temps déjà. "Cela fait longtemps que cela se prépare. Les avocats ont tenté à plusieurs reprises de parvenir à un accord à l'amiable, mais ils se sont heurtés à une impasse", témoigne une source citée par The Sun.

"Andy et Stewart ont décidé qu'il n'y avait pas d'autre solution que de saisir la justice, alors ils ont appuyé sur le bouton. Ils affirment qu'on leur doit des millions de livres sterling en royalties non versées."

Formé fin 1976, par Stewart Copeland, The Police s'est séparé en 1984, après la tournée de leur cinquième et dernier album, Synchronicity, sorti en 1983, et sur lequel figure Every Breath you take. C'est Copeland qui a recuté Sting, impressionné par son charisme. Mais les luttes de pouvoir et d'ego se sont rapidement fait sentir au sein du groupe.

"Nous jouions dans des stades et sentions l'amour du public nous envahir", raconte Stewart Copeland. Et puis, quand on revenait en coulisses, auprès des personnes qui comptaient le plus, on ressentait le manque d'amour", a ainsi raconté Stewart Copeland.

"Il y avait des frictions"

Tandis que Sting a confié "Nous ne sommes pas allés à l'école ensemble. Nous n'avons pas grandi dans le même quartier. Nous n'avons jamais formé une tribu".

"Il y avait des frictions pour de bonnes raisons. Nous sommes tous passionnés par la musique et avons tous un fort caractère, et personne ne se laissait marcher sur les pieds. Cela faisait donc partie de notre dynamique. Nous nous disputions comme chien et chat pour tout et n'importe quoi."

Cette "dynamique" ne les a pas empêché de vendre des millions de disques (16 millions rien que pour l'album Synchronicity) et de signer quelques-uns des tubes les plus marquant de la pop des années 80, avec Roxanne, Message in a bottle, Walking on the moon, So lonely...

Magali Rangin