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Indochine refuse de se produire dans une ville RN: une "attitude discriminatoire", pour Jordan Bardella

Le président du Rassemblement national dénonce l'ultimatum lancé par Indochine. Le groupe souhaite annuler sa venue aux Déferlantes si elles se déroulent à Perpignan, ville gérée par Louis Aliot.

"Qu'ils soient un peu respectueux". Jordan Bardella, président du Rassemblement national, réagit ce lundi sur BFMTV à la prise de position d'Indochine. Le groupe de rock français a communiqué samedi pour menacer de se retirer du Festival Les Déferlantes si la manifestation musicale se déroule à Perpignan, ville RN gérée par Louis Aliot.

"C'est profondément sectaire et irrespectueux pour les milliers de leurs fans qui, probablement, sont aussi des électeurs du Rassemblement national", déclare Jordan Bardella. "Quand on est artiste, on ne fait pas de la politique. On ne trie pas les gens qui viennent à ses concerts en fonction de leurs opinions politiques."

"Perpignan est une ville de 121.000 habitants", poursuit-il, dénonçant une "attitude totalement discriminatoire" qu'il trouve "honteuse". "Il y a probablement parmi ces 121.000 habitants des gens qui aiment Indochine. J'aimerais que ces artistes-là, qui ont fait beaucoup d'argent sur la générosité du peuple français, soient beaucoup plus respectueux des opinions politiques qui sont des opinions privées."

Indochine mis "devant le fait accompli"

Le festival Les Déferlantes devait initialement se dérouler à Céret, dans le même département des Pyrénées-Orientales. La décision de changer de lieu a été prise par les organisateurs pour améliorer le "confort" des festivaliers et s'adapter aux "ambitions du festival", précise un communiqué de la direction.

"Hier matin, nous avons été mis devant le fait accompli, que le Festival Les Déferlantes, où nous sommes programmés le 8 juillet, se déplaçait à Perpignan au lieu du site initialement prévu", a déploré sur les réseaux sociaux la formation emmenée par Nicola Sirkis samedi.

"Hier soir, le maire RN de Perpignan a tweeté qu’il était heureux d’accueillir le Festival Les Déferlantes", poursuit le groupe, avant de formuler son ultimatum: "Nous demandons expressément à la direction des Déferlantes de déplacer ce festival dans un autre lieu, faute de quoi, nous annulerons notre venue."

https://twitter.com/b_pierret Benjamin Pierret Journaliste culture et people BFMTV