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"Il m'a mis un coup de tête": Alexandra Rosenfeld dénonce des violences conjugales de son ancien compagnon Jean Imbert

Alexandra Rosenfeld en 2015.

Alexandra Rosenfeld en 2015. - Photo par LOIC VENANCE

Après avoir dénoncé anonymement les violences infligées par le chef cuisinier à son encontre, l'ex-Miss France sort du silence en publiant ce mardi un long texte sur Instagram.

Des mots qui en disent long. L'ex-Miss France Alexandra Rosenfeld a publié ce mardi un long message sur Instagram dans lequel elle dénonce les violences conjugales que lui aurait infligées Jean Imbert, lorsqu'ils étaient en couple de 2013 à 2014. Sans toutefois mentionner explicitement le nom du célèbre chef cuisinier.

"Il m'a mis un coup de tête, une fois. Mais bizarrement, ce n'est pas ce qui m'a marquée, écrit-elle. Ce qui m'a abîmée, c'était tout ce qu'il y avait autour. Le mépris, les rabaissements, les silences, les mots parfaitement placés pour me faire douter de moi, de ma valeur. C'était lent, insidieux... l'emprise. Je ne savais même pas que ça s'appelait comme ça. Je croyais que le problème, c'était moi."

Et de préciser: "Je suis restée parce que je l’aimais. J’ai réussi à partir quand il s’est tourné vers une autre. Je ne servais plus à rien, il m’a enfin laissée partir." Elle a également accompagné son texte d'une image d'un compte-rendu d'une radiographie mentionnant un "traumatisme par choc direct" sur le nez.

"Du silence"

Ces révélations font suite à la publication en avril dernier d'une enquête par le magazine Elle sur les violences conjugales, psychologiques et parfois physiques commises par Jean Imbert. Quatre de ses ex-compagnes y évoquaient un même schéma d'emprise, dont une certaine "Eléonore", qui n'était autre qu'Alexandra Rosenfeld.

Quelques semaines avant la parution de l'article, l'ancienne Miss France explique que son ex-compagnon lui avait envoyé une invitation dans son nouveau restaurant "Forêt secrète" à Disney. "Sur le moment, j'ai voulu y voir un geste de paix. Une marque d'élégance. Mais plus tard, j'ai compris. (...) Il savait qu'un article allait sortir. Il avait contacté plusieurs de ses ex, sous prétexte de prendre de leurs nouvelles." Et de conclure: "Il cherchait à savoir. À anticiper. À contrôler le récit."

La Miss France 2006 précise que c'est à ce moment-là qu'elle a compris que "ce n'était pas de la sympathie qu'il voulait", mais "du silence". "Là tout s'est réactivé: cette impression étrange d'être gentiment approchée... pour être mieux tenue", écrit-elle.

Sororité

Concernant l'enquête du magazine Elle, Alexandra Rosenfeld explique: "J’ai d’abord refusé de parler parce que j’avais dépassé tout ça. Mais je savais qu’elles (les autres ex-compagnes qui ont témoigné, ndlr) risquaient de ne pas être crues. Après une grande réflexion j’ai dit oui, pas contre lui, pas par vengeance, mais pour elles. Pour nous." Et de renchérir: "Je suis revenue pour soutenir celles qui sont devenues des amies. Je ne suis pas Éléonore, je suis Alexandra, et maintenant je parle."

L'ancienne Miss ajoute enfin qu'aucune poursuite pénale n'est engagée contre Jean Imbert. "Il n’y a pas de plainte, pas de procès, c’était il y a plus de dix ans et même si j’ai toujours cette radio (de son nez, ndlr), ce qui nous a abîmées ne se voit pas, alors comment le juger…"

Estelle Aubin