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"Qu'est-ce qu'on a tous fait au Bon Dieu?", retour gagnant pour la famille Verneuil

Le troisième volet de la comédie à succès, toujours avec Christian Clavier et Chantal Lauby, sort au cinéma ce mercredi 6 avril.

Retardé à plusieurs reprises à cause de la pandémie Covid-19 et de la mise en examen d'Ary Abittan pour viol, Qu'est-ce qu'on a tous fait au bon Dieu? sort enfin au cinéma ce mercredi 6 avril. Ce troisième volet de la saga familiale à succès renouvelle la formule en confrontant les Verneuil aux beaux-parents de leurs quatre filles.

"Il fallait trouver une idée qui ne soit pas redondante avec les précédents films", confie à BFMTV Philippe de Chauveron, réalisateur et co-scénariste de la saga. "Quand on a eu l'idée des beaux-parents, on s'est dit que c'était vraiment marrant. Ça a des conséquences sur tous les personnages, on peut raconter des histoires avec tout le monde."

"On s'est amusés à se retrouver"

"J'étais contente en lisant le scénario", raconte Chantal Lauby. "Je me demandais ce qu'on pouvait encore dire sur cette famille. Et c'est vrai qu'on ne connaissait pas les parents de nos gendres. Philippe a eu une très belle idée." "Ça m'a régalé aussi", ajoute Christian Clavier. "Il y a aussi un vrai méchant, et plus d'émotions que dans les précédents films."

Qu'est-ce qu'on a tous fait au bon Dieu? met en scène un Christian Clavier au sommet de son art comique. Il s'apprête à régaler ses fans avec ses mimiques tordantes de rire. "Il adore le personnage de Claude Verneuil", explique Philippe de Chauveron. "À cause du confinement, il n'avait pas tourné depuis longtemps. Il est reparti pour 10 ans!"

"C'est vrai qu'on s'est amusés à se retrouver", acquiesce Chantal Lauby. "On a tourné au milieu de ce contexte sanitaire pesant. Le tournage a été une vraie récréation." Ils n'ont pas hésité à improviser: "On est tellement dans le même tempo de jeu avec Chantal qu'on s'est permis quelques petites improvisations", glisse l'ancien de la troupe du Splendid.

Une comédie politique?

Philippe de Chauveron répète en interview qu'il ne fait pas de politique, mais de la comédie. Il aborde cependant dans Qu'est-ce qu'on a tous fait au bon Dieu? des sujets brûlants. Un des gendres, Charles Koffi (Noom Diawara), incarne un Jésus noir de peau dans une pièce de théâtre que des extrémistes veulent interdire.

Dans une autre scène, David Benichou (Ary Abittan) et Rachid Benassem (Medi Sadoun) rejouent le conflit israélo-palestinien dans leurs jardins, qui sont séparés par un mur évoquant la barrière de séparation israélienne.

"C’est la scène qui provoque le plus gros éclat de rire lors des avant-premières", révèle Philippe de Chauveron, pour qui cette scène évoque "juste un conflit de voisinage qui dégénère". Il concède cependant s'inspirer du monde qui l'entoure: "Je parle de l'actualité. J'ai tendance à tout tourner en dérision."

Bientôt un quatrième film?

Philippe de Chauveron est-il satisfait de ce troisième film? "Je n'ai pas assez de recul." Il préfère le deuxième volet, le plus décrié de la saga. "Il a peut-être plus de défauts, mais je l’aime bien. Il déconne un peu moins que le 1 et le 3, mais on parle d'un sujet un peu plus grave sur l'intégration, les enfants d'immigrés."

Le réalisateur n'est pas certain de rempiler pour un quatrième film. "J'aime bien l'idée de faire une trilogie, pour faire comme Star Wars." Et un problème de taille se pose, s'amuse Philippe de Chauveron: "On n'a plus de titre! Et il y a trop de monde sur l'affiche! C'est ça le vrai problème. Il faut tuer des gens!"

https://twitter.com/J_Lachasse Jérôme Lachasse Journaliste BFMTV