"Les Bad Guys": comment un Français a réalisé le nouveau film d'animation de Dreamworks

Courses-poursuites en "muscle car" dans les rues de Los Angeles, clins d'œil à Pulp Fiction ou Ocean Eleven... Les Bad Guys, en salles depuis mercredi, est un pur produit hollywoodien, mais également le tout premier long-métrage du studio américain de Shrek ou Kung Fu Panda entièrement réalisé par un Français.
A l'écran, une bande d'animaux à la réputation de "méchants" (un loup, un serpent, un requin, une tarentule et un piranha), soudés dans le crime et recherchés par tous les policiers de la ville. Arrêtés après avoir tenté le coup de trop, la bande passe un marché avec les autorités: devenir "gentils" pour éviter la prison. Ou au moins faire semblant.
"Le film est un hommage au cinéma américain et à Los Angeles, une ville dont je suis tombé amoureux", explique à l'AFP le réalisateur Pierre Perifel, formé à l'école des Gobelins à Paris, avant de faire carrière au sein du studio confondé par Steven Spielberg, qu'il a rejoint il y a 15 ans.
French touch
Après avoir travaillé comme animateur de personnages sur trois volets de Kung Fu Panda et d'autres films comme Shrek 4, Pierre Perifel signe avec Les Bad Guys son premier long-métrage solo au sein du studio qui grouille de créateurs français.
Le rendu graphique du film, un mélange de 2D et de 3D rappelant la bande dessinée ou l'illustration, rompt délibérément avec la course au réalisme dans laquelle sont engagés la plupart des studios d'animation grand public.
"Il y a vraiment une espèce d'envie française d'aller chercher des styles, des inluences, d'aller pousser les choses (...) même si sur des gros films, des blockbusters, on peut pas pousser les choses à un point où le public ne va pas comprendre", reconnaît-il.