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"Le féminisme, c'est pas mon truc. Moi, j'aime bien les mecs": les confidences exclusives de Brigitte Bardot à BFMTV

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La star a reçu en exclusivité les caméras de BFMTV chez elle pour évoquer la chasse à courre, dont elle demande l'abolition, mais aussi sa carrière, la célébrité, et son regard, à la veille du début du festival de Cannes, sur le mouvement #MeToo et le cinéma d'aujourd'hui qui ne la fait plus rêver.

Brigitte Bardot, qui vit recluse au milieu de ses animaux à Saint-Tropez, a reçu chez elle BFMTV. C'est son combat contre la chasse à courre, dont elle souhaite l'abolition, qui l'a poussée à se faire violence et à se montrer à l'écran, en exclusivité et pour la première fois depuis onze ans.

Elle s'est confiée sur son long combat pour les animaux, mais aussi sur sa première vie au cinéma, sur les affres de la célébrité et sur le Festival de Cannes, qui démarre ce mardi 13 mai.

"Les films actuels, c'est d'un ennui"

L'ex-star n'a que peu d'intérêt pour l'époque actuelle. Le cinéma contemporain ne trouve pas non plus grâce à ses yeux. "C'est social, c'est moche, ça fait pas rêver", évacue-t-elle. "Moi j'aime rêver". "Les films actuels, c'est d'un ennui", lâche-t-elle aussi, regrettant que la télévision ne diffuse pas plus de vieux films.

Brigitte Bardot, dans un entretien exclusif accordé à BFMTV le 12 mai 2025.
Brigitte Bardot, dans un entretien exclusif accordé à BFMTV le 12 mai 2025. © BFMTV

Brigitte Bardot aimerait d'ailleurs que soit rediffusé, L'Ours et la poupée, le film qu'elle retient de sa propre filmographie. L'un de ses derniers, sorti en 1970.

"Je le trouve rigolo, charmant, simple. Pas star du tout. Ça se passe à la campagne. Avec Jean-Pierre Cassel, formidable dans ce film."

Sa carrière au cinéma, Brigitte Bardot "n'y pense pas". Mais de sa folle notoriété - elle est sans doute encore l'actrice française la plus connue au monde - elle préfère conserver ce qu'elle lui a permis de faire: défendre les animaux.

"Je suis prisonnière de moi-même"

"Je ne la renie pas. C'est grâce à elle que maintenant, un peu partout dans le monde, je suis connue comme étant quelqu'un qui protège les animaux. Elle regrette pourtant d'avoir manqué de liberté.

"De toute ma vie, je n'ai pas pu aller dans un bistrot boire un café en terrasse. Je suis prisonnière de moi-même. Je ne peux pas m'évader de moi". En 1973, elle décide d'arrêter le cinéma. "C'était un choix. C'est moi qui ai choisi."

"J'ai toujours voulu quitter avant qu'on me quitte. Le cinéma, je sentais partir en ‘digue-digue’. Je sentais qu'il n'y avait plus de grandes histoires, de jolis scénarios, de bons dialogues, il n'y avait plus de metteurs en scène. C'est comme ça que j'ai pris la décision d'arrêter."

Aujourd'hui, elle délaisse aussi la Madrague, la propriété qu'elle a acquise en 1958, pour sa ferme, sur les hauteurs de Saint-Tropez (Var). Un lieu au milieu de la nature et des animaux. "C'est le reflet de moi, maintenant. La Madrague c'était le reflet de moi quand je faisais des folies", glisse-t-elle.

Une folie. Voilà comme elle définit l'époque. Dans l'entretien qu'elle nous accorde, et à la veille de l'ouverture du 78e Festival de Cannes, elle n'hésite pas à brocarder le mouvement #MeToo. "Le féminisme, c'est pas mon truc. Moi j'aime bien les mecs", explique-t-elle. Dans l'intégralité de l'interview que nous diffusons à 21 heures, elle prend également la défense de Gérard Depardieu et Nicolas Bedos, tous deux mis en cause dans des affaires d'agressions sexuelles. En 2018 déjà, dans le sillage de l'affaire Weinstein, elle avait vivement critiqué la vague de dénonciations de harceleurs par des actrices, la jugeant “hypocrite, ridicule, sans intérêt”.

Brigitte Bardot au festival de Cannes en 1956
Brigitte Bardot au festival de Cannes en 1956 © UPI / AFP

Pas très loin de là, le festival de Cannes, où elle a fait ses débuts en 1953, diffusera un documentaire intitulé Bardot. Un projet auquel elle a "vaguement" participé. Car Cannes, comme le cinéma moderne, ne l'intéresse plus.

"C'est un cauchemar. Trop de mauvais films, trop de gens sans importance. Il n'y a plus de magnifique acteur, plus de gens qui vous font rêver."

Steven Bellery avec Magali Rangin