Jamel Debbouze "très fier" du film "La Marche"

Sur fond de polémique autour de la question du racisme en France et des attaques envers Christiane Taubira, Jamel Debbouze était à Lyon mardi 5 novembre pour l’avant-première du film "La Marche", qui revient sur la marche des Beurs en 1983.

Pas peu fier, Jamel Debbouze. Après avoir sensibilisé Jacques Chirac au sort des anciens combattants issus des colonies françaises avec le film Indigènes, l'acteur et humoriste a présenté le film La Marche à un autre président, François Hollande.

Le film de Nabil Ben Yadir parle de la grande marche pacifique contre le racisme lancée en 1983 par des jeunes de la cité des Minguettes. A l’époque, après plus de 1300 kilomètres à pied, les "marcheurs" avaient été reçus à l’Elysée par François Mitterrand. Trente ans après, Jamel Debbouze a pu présenter le film à un autre président socialiste, François Hollande.

Interrogé sur l'accueil qu'a reçu le film aurpès du président et son équipe, Jamel Debbouze a évoqué un président "touché". "Evidemment qu'ils ont été touchés, François Hollande était là à ce moment-là, il était concerné... Oui ils ont été touchés, oui ils ont été sensibles ils espèrent que les choses vont changer", a expliqué le comédien.

D'autant que la sortie de ce long-métrage coïncide avec une montée du racisme en France, fustigée par le journaliste Harry Roselmack dans une tribune publiée dans le journal Le Monde mardi, et remarquée également par la ministre de la Justice Christiane Taubira, visée personnellement par des propos xénophobes récemment.

Jamel Debbouze espère désormais que ce long-métrage aura le même écho que le film Indigènes, pour lesquels les pensions des soldats originaires des anciennes colonies françaises ont ensuite été revues à la hausse.