Comment Laura Weissbecker est devenue une star en Chine

Laura Weissebecker, à Santa Monica en Californie, le 3 avril 2014. - Angela Weiss/Getty Images North Amercia/AFP
Vous l'avez sûrement aperçue dans Les Poupées Russes, de Cédric Klapisch, où elle incarne le rôle d'Odile. Vous ne connaissez probablement pas son nom, mais l'actrice Laura Weissbecker, 32 ans, est une immense star en Chine, où elle s'est fait connaître grâce à son rôle dans Chinese Zodiac, dans lequel elle partage l'affiche aux côtés de Jackie Chan. Un blockbuster qui a fait plus de 23 millions d'entrées en Chine et engrangé près de 7 millions de dollars de recette, battant le record détenu jusque-là par Avatar.
En 2013, cette Strasbourgeoise a été récompensée à Macao du prix du meilleur jeune espoir féminin 2013 des Huading Awards, les César chinois.
"Je suis la Chinoise idéale en version occidentale"
Plus connue en Chine que dans son Alsace natale, rien ne prédestinait Laura Weissbecker, diplômée d'une école d'ingénieur, à devenir une comédienne aussi "bankable". Son histoire hors norme, elle la raconte dans Comment je suis devenue chinoise (éditions La Nuée Bleue), paru le 8 octobre.
C'est à l'âge de 19 ans que cette "brindille, grande et filiforme" au teint pâle, yeux verts et longs cheveux clairs, est retenue pour participer à la Fashion Week de Pékin.
"Mon visage correspond exactement à ce que les Chinois recherchent, en vain, dans les agences de mannequins occidentales", explique-t-elle dans son autobiographie. "Les Chinoises me font des compliments dès qu’elles m’aperçoivent. Pour elles, je suis la Chinoise idéale en version occidentale: une peau très claire, un visage classique aux traits fins, grande et élancée, des attaches fines".
Maman et désormais productrice
Devenue actrice, sa carrière, qui patine en France, se met véritablement à décoller lorsqu'elle est choisie par Jackie Chan. Pour apprendre le Chinois, elle décide de suivre des cours intensifs dans un internat spécialisé. Une expérience difficile, qu'elle raconte à L'Alsace: "Durant deux mois, nous n’avions pas le droit de parler dans une autre langue. C’était rude. Si on se faisait attraper à envoyer un courriel autrement qu’en chinois, c’est simple: on était viré. Ils ne m’ont pas eue!"
Aujourd'hui, Laura Weissbecker, qui vit à Los Angeles, peut se permettre de choisir ses castings.
"Il est important pour moi de vivre pleinement à la fois ma vie de maman et ma vie professionnelle, confie-t-elle au quotidien régional. "Avant je fonçais même pour un casting pas très intéressant. Désormais, je fais plus attention pour rester au maximum avec ma fille".
La comédienne vient de créer sa propre société de production, et prépare son premier film, une coproduction franco-chinoise.