"Astérix": découvrez le titre et une couverture provisoire du 41e album

Quatre ans après les steppes enneigées des terres sarmates, dans Astérix et le Griffon, Astérix et Obélix partent pour une destination ensoleillée, non loin de leur Gaule natale. Dans Astérix en Lusitanie, leur 41e album, le duo d'irréductibles Gaulois se rendront pour la première fois au Portugal.
La couverture provisoire, que BFMTV dévoile ce dimanche 16 mars en exclusivité, montre les deux héros et Idéfix, avec à leurs pieds une "calçada portuguesa", un motif d'une morue, emblématique du Portugal. Mais ce que ne révèle pas l'image, c'est qu'un ancien esclave lusitanien, aperçu dans Le Domaine des dieux, sera de l'aventure.
Le personnage, qui avait fait une apparition dans le classique de Goscinny et Uderzo, aura cette fois-ci un rôle déterminant. "J'aime bien faire des clins d'œil à la grand époque d'Uderzo-Goscinny", explique à BFMTV Fabcaro, le scénariste de cette aventure. "Son rôle, sans trop en dire, c'est de chercher de l'aide auprès des Gaulois."
Une "idée de génie"
Si Astérix et Obélix s'étaient déjà rendus en Espagne dans Astérix en Hispanie, les éditions Albert René rêvaient depuis des années de les envoyer au Portugal. "C'est étrange qu'on ne l'ait pas fait avant", souligne le dessinateur, Didier Conrad. C'est quand même le premier pays qui a traduit Astérix! Donc ils sont nos amis depuis longtemps!"

La destination s'est imposée naturellement, détaille Fabcaro. "Ça s'est fait assez vite. J'avais envie de soleil, d'un pays ensoleillé. J'ai eu l'impression d'avoir une idée de génie. Puis ils m'ont dit que ça faisait longtemps qu'ils y pensaient! Ils semblaient contents que quelqu'un veuille enfin s'y coller!"
Un des enjeux de l'album, dont l'histoire est encore tenue secrète, est qu'il se distingue d'Astérix en Hispanie, indique Didier Conrad: "Les Portugais et les Espagnols sont très différents, mais dans l'inconscient des Français, (ils sont souvent) un petit peu amalgamés. Il fallait arriver à créer une identité qui soit bien claire."
Jouer avec les clichés
Autre exigence: jouer avec les stérotypes, mais de manière "acceptable", insiste Didier Conrad. "Quand on part à l'étranger, on joue forcément avec les clichés. Le tout est de trouver le bon dosage", insiste Fabcaro. "C'est presque plus difficile aujourd'hui qu'avant de jouer sur les archétypes. Faut que ce soit fait avec bienveillance."
"Je n'aime pas l'humour moqueur", ajoute le scénariste, qui s'est fait connaître avec ses albums humoristiques délirants et burlesques comme Zai, Zai, Zai, Zai. "Il faut se servir (des clichés), mais de manière à ce que ça construise le récit et que ça rende les personnages attachants."
Les thèmes abordés dans l'album sont aussi tenus secrets. Le Portugal, à l'Antiquité, était au centre des échanges commerciaux. Ce sera l'un "des thèmes transversaux", promet Fabcaro sans en dire plus. Il évoquera aussi "un sujet d'actualité". "J'ai essayé de garder un lien avec l'époque", exposait-il déjà en décembre.
Un caméo de Cristiano Ronaldo?
Il y aura aussi des caricatures de personnalités. Mais pas de figures politiques. Faudra-t-il compter aussi sur une caricature de l'une des figures portugaises les plus connues au monde, Cristiano Ronaldo? "Je ne peux pas répondre, je n'ai pas le droit", botte en touche Didier Conrad.

L'album est bien avancé. Didier Conrad est en plein encrage. "J'ai fait un tiers des pages. Il m'en reste une trentaine." Fabcaro a trouvé ce second scénario d'Astérix plus facile à écrire que son premier. "Peut-être que c'est lié au fait que c'est un voyage qui offre un cadre, ou que je suis un petit peu plus aguerri."
En attendant la sortie le 23 octobre prochain, Fabcaro s'interdit de penser à un nouveau scénario d'Astérix: "Je ne m'autorise pas trop à y réfléchir. Je ne sais pas ce que fait Jean-Yves (Ferri, l'autre scénariste, qui a repris Astérix après la retraite d'Uderzo). Je me sens toujours intérim."
Fabcaro attend en revanche "avec impatience" la série Netflix d'Alain Chabat, inspiré du Combat des chefs, qui sortira en avril. Le public aussi. D'autant qu'Astérix est plus populaire que jamais. Le précédent album, L'Iris Blanc s'était écoulé à 2,2 millions d'exemplaires. Soit une croissance de 2% par rapport au tome 39.