ZFE du Grand Paris: Airparif espère une baisse de 14% des émissions de dioxyde d'azote avec les nouvelles restrictions

Depuis le 1er janvier, les voitures et utilitaires diesel immatriculés avant 2011 et les essence avant 2006 n'ont plus le droit de circuler dans la Zone à faibles émissions (ZFE) du Grand Paris.
Une nouvelle étape synonyme de l'amélioration de la qualité de l'air en Île-de-France. Car, selon l'observatoire Airparif, le respect de ces restrictions de circulation entraînerait une baisse de 14% des émissions de dioxyde d'azote et de 13% de celles de particules fines.
L'importance du contrôle technique?
Des estimations qui ne convainquent pas les associations d'automobilistes. "Je pense que c'est très théorique. Les zones de faibles émissions s'appuient sur un système de vignettes critères obsolètes", a affirmé Frédéric Godefroy, expert mobilité et environnement à l'association 40 millions d'automobilistes. Selon lui, il faudrait mettre l'accent sur le contrôle technique, qui "tient vraiment compte de l'analyse de la pollution des véhicules".
"Une confusion problématique", pour Antoine Trouche, ingénieur chez Airparif. "Le contrôle technique va vérifier si les véhicules qui le passent respectent bien les normes d'émissions de ce véhicule. Elles dépendent de la période où le véhicule a été vendu. Plus un véhicule est ancien et moins il est soumis à des normes d'émissions", explique-t-il.
Or, même si un véhicule critère 3 respecte le contrôle technique, il va quand même émettre "15 fois fois plus de dioxyde d'azote et trois fois plus de particules fines" qu'un véhicule récent critère 1, qui passe lui aussi le contrôle technique.
Prendre en compte le poids des véhicules
L'association Respire réfute aussi l'argument du contrôle technique. Elle aimerait, de son côté, que le poids des véhicules soit pris en compte pour désigner les voitures polluantes, ce qui permettrait "d'agir sur les émissions de polluants et de CO2", souligne Tony Renucci, son directeur général.
Antoine Trouche, ingénieur chez Airparif, rappelle enfin que "la pollution de l'air tue encore 7.900 personnes chaque année en Île-de-France": "Si on diminue fortement les niveaux de pollution de l'air, on gagnerait presque un an d'espérance de vie."