Y a-t-il trop de lapins dans les jardins des Invalides?

Alors que la population de lapins aux Invalides est dix fois plus élevée que ce qu'elle devrait être, l'une des solutions proposées serait de les capturer pour les relâcher en forêt.

Ils sont certes mignons, mais un peu envahissants. Les lapins des jardins des Invalides font encore parler d'eux. Alors que la préfecture de police de Paris avait renoncé en avril dernier à son arrêté considérant les lapins comme des nuisibles, la question de limiter leur présence se pose à nouveau.

Car entre les terriers qu'ils creusent et les tuyaux d'arrosage qu'ils rongent, les lapins des Invalides causent des dizaines de milliers d'euros de dégâts chaque année.

Près de 350 lapins ont été recensés sur l'esplanade et dans les jardins des Invalides, soit dix fois plus qu'il devrait normalement y en avoir sur cette superficie de quinze hectares.

Capturer les lapins pour les relâcher en forêt

De son côté, le lieutenant de louveterie de Paris, Yves Laborde, assure qu'il n'est pas question de tuer les lapins pour réguler la population, mais plutôt de les déplacer, si la préfecture donne son accord.

"La solution, si elle nous est donnée par la préfecture (...) c'est de capturer ces lapins, de les mettre en région parisienne, dans des forêts, en liberté."

Il assure d'ailleurs que la Commission départementale a approuvé la décision de capturer les lapins afin de les relâcher dans des forêts de la région.

Jusqu'ici, l'arrêté de la Préfecture de police catégorisant les lapins comme nuisibles autorisaient les militaires à tuer les animaux pour réguler la population. Mais une décision du tribunal administratif de Paris en juillet 2021 avait suspendu cet arrêté, que la préfecture avait finalement abandonné en avril.

Une victoire pour l'association Paris Animaux Zoopolis, qui avait saisi la justice en 2018 pour protéger les lapins des Invalides.

"Il serait temps d'organiser une cohabitation pacifique avec les animaux, et de se donner les moyens d'utiliser des méthodes non létales pour arrêter de tuer les animaux dès lors qu'il nous dérangent", déclare ce mardi Amandine Sanvisens au micro de BFMTV.

La préfecture avait reconnu qu'une trentaine de lapins étaient tués chaque année.

Cédric Faiche et Laurène Rocheteau