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Vitrines brisées, ordinateurs volés: la colère des commerçants parisiens après la manifestation du 1er-Mai

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Les commerçants du 11e arrondissement dénoncent des actes de violence sans précédent. Dimanche, une cinquantaine de casseurs ont été placés en garde à vue.

C'est une mauvaise surprise pour les commerçants du 11e arrondissement de Paris venus travailler ce lundi matin. Des vitrines brisées, des boutiques saccagées... Les casseurs qui se trouvaient parmi les manifestants du 1er-Mai ont laissé une trace de leur passage.

"Ça nous choque", déclare Denis Geniteau, directeur de l'agence immobilière SIP, au micro de BFM Paris. "En trente ans, personne n'a vu de tels dégâts boulevard Voltaire."

Les casseurs n'ont pas seulement brisé les vitrines. Des ordinateurs ont été volés, ainsi que des dossiers de l'agence. Le directeur avait engagé un agent de sécurité pour la nuit, une bonne idée selon lui, car l'agence a "eu des visites à deux heures du matin. Des personnes qui venaient et tentaient de récupérer du matériel supplémentaire."

"Ils ont le droit de manifester, mais casser, non"

Nicole, la comptable de l'agence SIP, a constaté l'étendue des dégâts en arrivant ce matin. "C'est inadmissible de casser un lieu de travail", déplore-t-elle. "Ils ont le droit de manifester, mais casser, non."

Un peu plus loin sur le boulevard, même constat pour les employés de l'agence immobilière Fredélion. "Je ne vous ouvre pas la porte, pas besoin", déclare Mathias Lefèvre, employé de l'agence, en enjambant la porte vitrée, complètement brisée.

Ici aussi, les employés ont passé leur journée à ramasser des bouts de verre et barricader les fenêtres cassées. Plusieurs ordinateurs ont été volés, un autre a été cassé, tout comme la télévision. Les casseurs ont également volé des trottinettes, utilisées par les employés pour les visites.

Des violences sans précédent sur ce boulevard, pourtant habitué aux manifestations.

"Je dois être dans l'agence depuis deux ans, c'est la première fois qu'on constate autant de dégâts", remarque Mathias Lefèvre. "Un petit peu désolant et triste d'arriver le matin et de découvrir ça."

En tout, une dizaine d'autres commerces du boulevard ont été saccagés au cours des manifestations de ce dimanche. Les casseurs s'en sont principalement pris à des agences immobilières, des banques, et des assurances. Une cinquantaine de personnes ont été placées en garde à vue en lien avec les dégâts causés pendant la manifestation.

Gabrielle Lourenco, Charlotte Planet et Laurène Rocheteau