"Personne ne sait pourquoi ils ont fait ça": la mère du petit ami de la jeune fille violée à Courbevoie témoigne

Le local désaffecté de Courbevoie où une jeune fille de 12 ans a été victime d'un viol et d'insultes antisémites le 15 juin 2024. - BFMTV
Cinq jours après le viol collectif d'une jeune fille de 12 ans à Courbevoie, la mère du petit ami de la victime a accepté de témoigner par téléphone à BFMTV. Elle rapporte notamment que son fils a reçu des vidéos de l'agression.
Le jour de l'agression, son fils avait passé du temps avec la victime, puis l'avait raccompagné près de son domicile, vers le square Henri Regnault, avant de rentrer chez lui. C'est à ce moment là que la jeune adolescente dit avoir été entrainée de force dans un local désaffecté, où l'agression a eu lieu.
Celle-ci a été filmée d'après la jeune fille. "Ils ne lui demandaient rien. Ils lui ont juste dit 'regarde ta femme, ta meuf' ou un truc comme ça", témoigne la mère du petit ami au micro de BFMTV.
"Personne ne sait pourquoi ils ont fait ça"
"Dans la vidéo, il y avait la petite qui pleurait", poursuit-elle, affirmant également que son fils connaît l'un des trois agresseurs. "Ils demandaient à la petite si elle avait de l'argent chez elle. Personne ne sait pourquoi ils ont fait ça", conclut la mère de famille.
Deux suspects interpellés ont été placés en détention provisoire, un autre en foyer éducatif.
Dans le quartier, les riverains confient leur émotion et leur consternation face à la gravité de l'agression et l'âge des agresseurs présumés. "A cet âge-là je pense qu'il y a une grosse part de responsabilité des parents et de l'éducation", déclare l'un d'entre eux. "Se dire qu'il y en a qui violent des personnes à douze ans, c'est terrifiant...", ajoute une autre au micro de BFMTV.
"La première réponse, c'est de s'adresser à cet enfant de 12 ans, qui a été violée et qui est marquée à vie", a déclaré Jacques Kossowski, maire de Courbevoie, à BFMTV.
Un rassemblement silencieux doit se tenir à la mairie de Courbevoie à 11h ce jeudi, en soutien à la victime. "Ça ne va pas solutionner le problème pour cette jeune fille. Mais ça montre qu'il y a une solidarité: Courbevoie ne veut pas d'antisémitisme", poursuit-il.