Val-de-Marne: un lycée de Vincennes ne porte toujours pas de nom officiel, les habitants consultés

Situé rue de la Jarry à Vincennes, dans le Val-de-Marne, l'établissement n'a toujours pas de nom officiel, un an après son inauguration. La mairie s'est opposée à celui choisi par les enseignants et les élèves.

Les élèves du lycée situé au 106, rue de la Jarry, à Vincennes, ne peuvent toujours pas donner le nom de leur établissement scolaire. Inauguré en septembre 2024, aucun nom officiel ne lui a été attribué, en raison d'un désaccord entre la municipalité et les élèves et enseignants du lycée, selon les informations de France 3 Île-de-France.

La communauté éducative a travaillé pendant plusieurs mois pour trouver un nom qui respecte les conditions imposées par la région Île-de-France, qui souhaitait le dédier à une figure locale féminine. Lors d'un scrutin, au mois de mai 2025, enseignants et lycéens ont voté en faveur du nom d'Alice Milliat.

Cette dernière est une nageuse, hockeyeuse et rameuse française morte en 1957 à Paris, connue pour son combat pour la reconnaissance du sport féminin. Alice Milliat est notamment à l'origine des premiers Jeux olympiques féminins.

La mairie plaide pour le nom de Michel et Suzanne Serres

La municipalité a proposé, de son côté, le nom du philosophe Michel Serres et de son épouse Suzanne. "Le conseil municipal a voté à l'unanimité pour ces deux figures vincennoises", a affirmé Charlotte Libert, maire (UDI) de Vincennes auprès de France 3.

L'élue a ajouté que le nom d'Alice Milliat était "déjà donné à un autre de nos équipements, le skate-park". "On se retrouve dans une situation où ils ont voté pour un nom déjà pris par un autre équipement sportif. Il n'est pas possible d'avoir deux équipements qui portent le même nom", a-t-elle ainsi justifié son refus de le baptiser du patronyme de la pionnière de l'esprit olympique.

Face à ce désaccord, la mairie a décidé de lancer une concertation auprès des habitants de Vincennes. Selon la loi, c'est à la région de que revient la dénomination des lycées. La consultation se terminera le 21 septembre prochain.

Tanguy Roman Clavelloux