Champigny-sur-Marne: un septuagénaire immobilisé chez lui depuis un AVC, sa famille réclame un logement adapté

Cité Prairial à Champigny-sur-Marne - Google Street View
Abdelkader dépérit dans l'appartement qu'il occupe avec sa fille à Champigny-sur-Marne. Ce septuagénaire a fait un accident vasculaire cérébral en octobre 2021. Après plusieurs mois d'hospitalisation, il est retourné vivre avec ses proches dans une résidence du bailleur social Valophis Habitat.
Depuis deux ans, sa famille demande en vain un relogement dans un appartement adapté aux personnes à mobilité réduite. Sa fille de 27 ans, qui vit avec lui, a partagé son exaspération dans les colonnes du Parisien face à cette situation qui perdure.
"Rien n'est adapté ici!"
"Le salon était la seule pièce assez grande pour y mettre le lit médicalisé et le fauteuil, alors on a dû tout vider. Rien n'est adapté ici ! Mon frère est obligé de porter mon père pour qu'il prenne sa douche, pareil pour aller aux toilettes", témoigne-t-elle auprès de nos confrères.
Quand la famille parvient à porter Abdelkader jusqu'à la porte d'entrée, sortir dehors relève encore du parcours du combattant puisque l'ascenseur, souvent en panne, débouche sur des escaliers. Même les ambulanciers rechignent parfois à l'aider à descendre jusqu'à la sortie.
Cette situation a plongé ce septuagénaire, autrefois très actif, dans un état dépressif. Il ne parle plus depuis plusieurs mois ce qui alarme fortement sa famille qui se dit inquiète "de voir leur père se laisser mourir ainsi".
Des demandes qui n'aboutissent pas
Sa fille multiplie les demandes auprès du bailleur, de la mairie et de la préfecture pour obtenir un relogement. Elle a même écrit au président de la République. Ces initiatives réitérées depuis deux ans n'ont pas abouti.
"C'est la même réponse à chaque fois, on nous dit qu'il n'y a pas de logements adéquats de disponibles sur le marché", déplore-t-elle.
De son côté, la présidente du collectif des locataires de la résidence soutient la famille d'Abdelkader et dit ne pas comprendre pourquoi aucune solution n'est trouvée pour le septuagénaire. Elle assure auprès du Parisien que deux logements pour personnes à mobilité réduite sont disponibles, non loin de son habitation actuelle.
La ville de Champigny-sur-Marne, qui est représentée au conseil d'administration du bailleur social, a indiqué au Parisien qu'elle s'était saisie du dossier et qu'elle est en lien avec le bailleur pour trouver "une issue rapide".