Val-de-Marne: Villejuif attaque l'État qui tarde à dépolluer un site classé

Une année s'est écoulée depuis l'évacuation des membres d'un campement sauvage illégal d'un site classé zone naturelle sensible à Villejuif dans le Val-de-Marne, mais rien n’a changé.
Les 50.000 m3 de déchets recouvrent encore aujourd’hui le parc des Hautes-Bruyères. Et ce malgré la promesse du gouvernement de dépolluer ce site situé à deux pas de la future gare Grand Paris Express. Les élus locaux s’impatientent. Aussi, la Ville de Villejuif et plusieurs collectivités voisines ont décidé d’attaquer l’État en justice.
"Ce que nous souhaitons aujourd’hui en attaquant en justice, c’est qu’il y ait une obligatoire de l’État de se conformer à la loi et de venir dépolluer le site", rapporte au micro de BFM Ile-de-France, Pierre Garzon, maire de Villejuif, présent sur place.
Canapé, frigos, gravats de chantier, l'amas d’ordures est impressionnant. Le travail de déblaiement s'annonce colossal; l'addition salée.
Une conférence de presse dans la journée
"D’après les derniers chiffres donnés par les responsables de l’État, on est à une quinzaine de millions d’euros au minimum en terme de dépollution, poursuit le premier magistrat de la commune. C’est donc un chèque conséquent qu’il va falloir sortir mais qui est indispensable à faire."
En attendant, et pour réfréner les potentielles envies de dépôts sauvages, un fléau qui touche de nombreuses communes, le site est constamment surveillé.
Enfin, une conférence de presse doit se tenir cet après-midi sur site; le jour même lancement de La fête de la nature à Villejuif. Un clin d'oeil plus que symbolique.