Val-d'Oise: 15 singes en voie de disparition dérobés à une association de protection des animaux

Un tamarin-lion à tête dorée dans un zoo au Japon (photo d'illustration). - KAZUHIRO NOGI
Quinze singes extrêmement rares, appartenant à une espèce en voie de disparition, les tamarins-lions à tête dorée, ont été dérobés mi-novembre à une association de protection des animaux, située dans le Val-d'Oise, a rapporté samedi Le Parisien.
Dans la nuit du 15 au 16 novembre, des voleurs, équipés de pieds-de-biche, d'épuisettes et de boîtes, se sont infiltrés dans les locaux de l'association Cavex, à Mesnil-Aubry, sans que les bénévoles aient entendu un seul bruit, a indiqué l'une d'entre elles aux enquêteurs.
Le Conservatoire des animaux en voie d'extinction (Cavex), fondé en 1999 par le docteur Henri Quinque, est une association dont l'objectif est de préserver la biodiversité en assurant la reproduction en captivité d'espèces en voie d'extinction, avant de les réintroduire dans la nature.
Des vidéos sur Snapchat
Une enquête a été ouverte par le parquet de Pontoise. Elle a été confiée aux gendarmes de la brigade de recherches de Montmorency et à l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement (OCLAESP).
Au cours du mois de novembre, les enquêteurs ont retrouvé la trace des tamarins-lions à tête dorée dans des vidéos publiées sur le réseau social Snapchat et diffusées dans des cités du XIXe arrondissement de Paris. Les singes y semblaient apeurés et certains étaient recroquevillés dans des boîtes en plastique.
Trois jeunes ont alors été interrogés dans le cadre d'une seconde enquête, ouverte par le parquet de Paris et confiée aux policiers du commissariat du XIXe arrondissement et à l'Office français de la biodiversité (OFB). Après leur garde-à-vue, ils n'ont, à ce stade, pas fait l'objet de poursuites. Les trois hommes ont affirmé qu'ils n'ont jamais possédé les singes et que ces derniers ne sont plus dans le XIXe arrondissement.
Les animaux à Angers
Ces derniers jours, une nouvelle vidéo montrant des tamarins-lions à tête dorée a émergé sur Snapchat, mais cette fois du côté d'Angers (Maine-et-Loire). Les singes en voie de disparition pouvaient être vus dans une boîte avec la mention "à vendre". Le prix s'élevait à 3500 euros pièce.
Yannick Jaouen, chef du service interdépartemental Paris et petite couronne de l'OFB, a fait part de ses craintes au Parisien. Ces animaux "résistent très mal au froid" et "doivent être nourris à base de fruits et d'insectes", ils pourraient, sinon, "mourir en quelques jours", s'est-il inquiété.
Les investigations des enquêteurs sont toujours en cours. Les voleurs n'ont pas encore pu être identifiés.