"Une incompréhension totale": colère des chauffeurs volontaires verbalisés pendant les JO de Paris

Six contraventions, plus de 600 euros d'amende et deux points retirés sur le permis: le bilan des Jeux olympiques de Paris est dur à encaisser pour Michel Seguin, chauffeur volontaire durant l'événement. "Le dessert, comme souvenir, il est très amer sur ces JO", déplore-t-il au micro de BFMTV. À l'instar de plusieurs autres chauffeurs, le retraité a reçu plusieurs contraventions, qu'il conteste, pour des délits commis lors des JO.
"C'est un peu déroutant"
Deux amendes qu'il a reçues concernent des excès de vitesse. Selon lui, elles interviennent dans un cas précis d'escortes policières. "C'est un peu déroutant, ils vous font signe 'avance, avance, avance', ils étaient pressés et me rendaient service. Nous, on circule avec notre permis, on va nous retirer des points parce qu'on est allé travailler gratuitement à Paris? C'est une incompréhension totale."
Un autre chauffeur volontaire a reçu une contravention pour un stationnement à proximité de l'hippodrome d'Auteuil alors que l'organisation des Jeux possédait une autorisation préfectorale de stationnement.
Des recours pour contester les amendes
Face à ces sanctions qu'ils considèrent injustifiés, les chauffeurs volontaires doivent formuler des recours, estime Me Éric de Caumont. "La première chose à ne pas faire, c'est de ne rien faire", conseille l'avocat en droit routier.
"Vous avez, dans les documents qui vous sont envoyés, les adresses auprès desquels vous pouvez faire ces recours. Vous pouvez faire ces recours et les justifier peut-être même avec des témoignages, ce n'est pas interdit. À partir de là, la décision va revenir au parquet."
Paris 2024 dit se tenir à disposition des volontaires pour les démarches de contestation. "Les amendes reçues par des volontaires dans le cadre de leur mission sont en général prises en charge par Paris 2024", assure l'organisation, auprès de BFM Paris Île-de-France.
L'adresse mail contravention@paris2024.org a été mise en place afin "d'accompagner les volontaires" dans leurs démarches pour contester les amendes. De son côté, la préfecture de Police n'a pas souhaité répondre à nos sollicitations.