Tarif unique dans les transports franciliens: Valérie Pécresse veut mettre fin au "maquis tarifaire"

La tarification unique des transports en commun franciliens, annoncée en grande pompe par Valérie Précresse est effective à partir de ce 1er janvier 2025. La présidente de la région défend "une mesure de cohésion régionale".

À partir du 1er janvier, tout trajet en métro, train ou RER en Ile-de-France sera au même tarif: une simplification sur laquelle mise la présidente de la région Valérie Pécresse pour attirer de nouveaux usagers et faciliter les déplacements des habitants de moyenne et grande couronne.

Les Parisiens et visiteurs supporteront eux une hausse tarifaire pour financer la mesure, qui met fin aux tarifs différenciés selon les trajets. Deux tickets à l'unité seront désormais proposés: "un ticket train, métro, RER, à 2,50 euros et un ticket unique bus, tram à 2 euros", présente Valérie Pécresse, dans un entretien accordé à l'AFP. Dans le même temps, le passe navigo

"L'objectif, c'est qu'on simplifie et qu'on rende moins cher tous les déplacements en transports en commun pour ceux qui habitent loin et qui travaillent loin. On va mettre fin à un maquis tarifaire car aujourd'hui, il y a 50.000 tarifs existants."

"On change tout"

La présidente d'Île-de-France Mobilités (IDFM) espère également attirer 4 millions d'usagers occasionels vers la carte Liberté + dont le déploiement va être étendu. "Il faut juste que les Franciliens usagers occasionnels des transports, qui ont l'habitude d'acheter leur ticket de métro depuis des décennies, s'acclimatent à l'idée qu'on change tout."

Pour Valérie Pécresse, "pratiquement tout le monde sera gagnant parce que ça va induire une consommation plus grande de transport". Dans les faits, l'abonnement au passe Navigo augmentera, une nouvelle fois, dès le début d'année 2025 pour atteindre 88,80 euros par mois.

Le ticket de métro, aujourd'hui à 2,15 euros, augmente également à 2,50 euros. Une hausse qu'IDFM souhaite utiliser comme "compensation" pour financer la tarification unique. "Depuis un petit moment déjà, j'essaie de rééquilibrer les tarifs entre les Franciliens qui financent par leurs impôts les transports et les visiteurs qui ne les financent pas."

A.V. avec AFP