Seine-Saint-Denis: un infirmier mis en examen pour viol d'une patiente de 15 ans

La balance de la justice (photo d'illustration) - DAMIEN MEYER - AFP
Un infirmier de l'hôpital Jean-Verdier de Bondy (Seine-Saint-Denis), présenté ce vendredi 20 décembre à Bobigny à un juge d'instruction, a été mis en examen et écroué pour viol et agression sexuelle sur personne vulnérable, après qu'une patiente de 15 ans a dénoncé ses agissements, a indiqué le parquet.
Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Bobigny. "Si cela fait sept ou huit ans que cet infirmier exerce aux urgences pédiatriques, on se pose la question de savoir s'il n'y a pas eu d'autres victimes. L'information judiciaire permettra d'enquêter pour savoir s'il s'agit d'un prédateur", a souligné Alexandre Lobry, avocat de l'adolescente et de sa famille.
Une information judiciaire ouverte
Saluant le placement de l'infirmier de 37 ans en détention provisoire, l'avocat témoigne de l'"état de sidération" de la jeune fille.
"Elle ne parle pas, elle est traumatisée. Les parents sont déboussolés : ils ne comprennent pas que ça soit passé dans un hôpital et par un membre du personnel hospitalier", ajoute-t-il.
L'infirmier avait été interpellé mardi soir vers 19h00 alors qu'il arrivait pour prendre son service au sein de l'établissement de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP). Il est soupçonné de s'être, la nuit précédente, introduit dans la chambre d'une adolescente de 15 ans hospitalisée dans la structure.
"Le dimanche, le mis en cause était très tactile avec ma cliente, il s'était permis avec elle des attouchements, elle avait alerté le personnel de santé", en vain, a assuré Me Lobry. Puis "le lundi soir, l'infirmier est rentré dans la chambre de la jeune fille, lui a enlevé ses lunettes et lui a pris son portable pour lui mettre le flash en pleine figure, afin de lui imposer une fellation", a-t-il relaté.
Dans les heures qui ont suivi les faits, la victime avait été prise d'une crise de panique, ce qui avait alerté les équipes médicales qui avaient ensuite appelé la police.