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Saint-Ouen-sur-Seine: les parents d'élèves de l'école située près d'un point de deal votent pour sa délocalisation

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Les parents d'élèves de l'école maternelle Zola ont voté en faveur du déménagement de l'établissement dès la fin du mois d'avril en raison du trafic de drogue qui est en cours à proximité.

Les parents d'élèves et le personnel de l'école maternelle Émile-Zola à Saint-Ouen-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) ont voté ce jeudi 3 avril pour le déménagement de l'établissement, qui se situe actuellement près d'un point de deal, dès la fin du mois d'avril.

Le vote, organisé par la municipalité, a été très serré: 100 personnes ont voté pour cette délocalisation et 97 contre. Deux votes blancs ont également été comptabilisés.

Une "solution transitoire" jusqu'à la fin de l'année scolaire

Plusieurs classes avaient été temporairement déplacées de l'annexe de l'école en raison de la présence d'un point de deal à proximité de l'entrée du bâtiment. En décembre, une bonbonne de protoxyde d'azote avait été jetée dans une fenêtre de l'école et des sachets de stupéfiants ont plusieurs fois été retrouvés dans la cours de l'établissement scolaire.

"Que font les dealers quand ils se font courser? Ils balancent leurs sachets un peu partout", expliquait alors le maire (PS) Karim Bouamrane.

Ce dernier avait évoqué l'idée de déplacer l'école à quelques centaines de mètres, dans les locaux du relais petite enfance et au sein d'un groupe scolaire. Une "solution transitoire" qui prend effet dès le retour des vacances de printemps et jusqu'à la fin de l'année scolaire.

"On s'attaque aussi à ce point de deal"

De leurs côtés, les forces de l'ordre assurent continuer sans relâche la lutte contre le trafic de stupéfiants à Saint-Ouen-sur-Seine. "C'est toujours une situation d'échec quand on en arrive là (au déménagement des élèves, NDLR), mais pour autant, je ne peux pas laisser dire que rien n'est fait", lance Laurent Nuñez sur BFMTV, après le vote.

"Il y avait sept points de deal à Saint-Ouen, il n'y en a plus que trois aujourd'hui dont deux qui sont problématiques. Celui-ci en fait partie", ajoute-t-il.

"On mène un travail en profondeur. On s'attaque aussi à ce point de deal, on y travaille", assure le préfet de police, qui ajoute que le rythme de fonctionnement de ce point de deal près de l'école Émile-Zola a été "divisé par trois".

"C'est un point de deal qu'on ne va pas lâcher", répète encore Laurent Nuñez. Avec le déménagement temporaire des enfants, il espère pouvoir s'attaquer plus rapidement aux dealeurs, augmenter la présence policière autour de la zone et mener un travail judiciaire en profondeur.

Il souhaite également offrir aux parents d'élèves une école sans trafic à la rentrée scolaire, au retour des élèves. "Je fais cette promesse. (...) Il disparaîtra."

Théo Bassilana, avec Juliette Moreau Alvarez