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Seine-Saint-Denis: les travaux du village olympique progressent, un quartier résidentiel à l'horizon

Le futur village olympique en construction, dans le quartier UniverSeine de Saint-Denis, le 15 novembre 2021.

Le futur village olympique en construction, dans le quartier UniverSeine de Saint-Denis, le 15 novembre 2021. - Thomas SAMSON © 2019 AFP

Étalé sur les communes de Saint-Ouen, Saint-Denis et l'Île-Saint-Denis, le lieu abritera 14.000 athlètes et accompagnants du monde entier. En 2025, 6000 habitants s'y installeront.

Novembre 2019. Édouard Philippe se rend en Seine-Saint-Denis. Celui qui est alors Premier ministre fait le déplacement pour donner le coup d'envoi d'un chantier d'envergure en prévision des JO 2024: celui du village olympique.

Étalé sur les communes de Saint-Ouen, Saint-Denis et l'Île-Saint-Denis, le lieu abritera 14.000 athlètes et accompagnants du monde entier sur une superficie de 330.000 mètres carrés. Chiffré à 3,5 milliards d'euros, le projet doit s'achever en 2023.

Aujourd'hui, le chantier, conduit par Vinci, Icade, Nexity ou encore Eiffage, se détache clairement du paysage. Les premiers résultats commencent à apparaître: les parkings souterrains sont terminés et les rez-de-chaussées sortent de terre.

37 grues, 1400 compagnons

Les moyens mobilisés sont colossaux: 37 grues jonchent les bords de Seine et 1400 compagnons s'activent pour faire progresser les travaux, selon le décompte du Journal du Dimanche. Les effectifs seront renforcés à l'automne: les ouvriers seront 3500, dont 700 maçons.

Mais ces travaux n'ont pas que les Jeux olympiques pour horizon. En 2025, le village olympique se muera en un quartier résidentiel de 52 hectares. Il hébergera 6000 habitants, comportera deux écoles, deux crèches, un lycée reconstruit, un gymnase, des bureaux, une cité des arts, une base nautique, une caserne de pompiers ou encore une base fluviale de police. Sans oublier des cafés, des commerces, des restaurants, des places publiques ou encore des espaces verts. Le tout en lieu et place d'anciennes friches industrielles.

"Agréable à vivre y compris dans cinquante ans"

Le quartier sera particulièrement bien raccordé aux transports en commun, si l'on en croit le directeur général exécutif de Solideo, la Société de livraison des ouvrages olympiques.

"Il s'appuie sur la station Pleyel du futur Grand Paris Express où passeront les lignes 14, 15, 16 et 17, avait souligné Nicolas Ferrand, au micro de BFM Paris en 2019. Cette station sera, à terme, équivalente à celles des Halles."

Isabelle Vallentin, directrice générale adjointe, confirme au JDD l'objectif de bâtir un quartier "agréable à vivre y compris dans cinquante ans". "Nous avons déposé deux permis de construire, l'un pour l'héritage, l'autre pour les jeux", soutient-elle.

L'art au cœur du projet

Ce quartier, Solideo entend l'orner d'art -aussi bien au sein des immeubles privés que dans l'espace public- pour le "rendre plus vivant". Selon le JDD, une quinzaine de créateurs ont été sélectionnés pour en assurer la décoration, d'autres le seront l'été prochain puis en 2023

La première œuvre sélectionnée est celle du plasticien Laurent Grasso, lauréat du prix Marcel Duchamp en 2008. Intitulée "Les Racines du futur", elle prend la forme de 18 fleurs en bronze, un hommage aux armoiries de Saint-Denis.

D'autres créations feront pour leur part référence aux anneaux olympiques. Un clin d'œil au futur passé du village.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions