BFMTV
Seine-et-Marne

En Seine-et-Marne, l'Inrap met au jour des vestiges allant du Néolithique jusqu’à l’Antiquité

À Hermé, un site de 8000 mètres carré fouillé par l'Inrap racontent l’évolution des occupations rurales dans la vallée de la Bassée pendant 5 000 ans.

À Hermé, un site de 8000 mètres carré fouillé par l'Inrap racontent l’évolution des occupations rurales dans la vallée de la Bassée pendant 5 000 ans. - © Sébastien Poignant, Inrap

À Hermé, dans la vallée de la Bassée, les archéologues de l'Inrap ont mis au jour une grande quantité de vestiges. Ceux-ci prouvent l'occupation rurale des lieux pendant 5.000 ans.

Après plusieurs mois de fouilles, l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), a annoncé, le 9 septembre 2025, avoir mis au jour des vestiges datant du Néolithique à l'Antiquité dans la vallée de la Bassée. Le site, un terrain vague à Hermé exploité par Lafarge Granulats, a fait l'objet d'une prescription de fouilles préventives de la direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France (Drac).

Selon l'Inrap, ce site de plus de 8.000 mètres carrés, a été occupé à différentes époques. "Plusieurs sépultures, dans lesquelles l’individu est en position fœtale, ont été mises au jour. Elles sont datées du Néolithique", soit environ 5.000 ans avant Jésus-Christ. Celles-ci appartiennent à "deux traditions culturelles distinctes, dites de Noyen et de Balloy", précise l'institut. La première étant plus rare que la seconde.

Autopsies, examens, archéologie... Un médecin légiste livre tous ses secrets
Autopsies, examens, archéologie... Un médecin légiste livre tous ses secrets
29:47

Au total, 81 sépultures néolithiques ont été recensées dans le Bassin parisien. Et près d'un tiers se trouve dans le secteur de la Bassée. Deux enclos ont aussi été découverts, avec des fossés à proximité, mais l'absence "de mobilier rend difficile l’attribution chronologique et fonctionnelle" de ces derniers.

Des vestiges importants d'une occupation antique

Sur le même site, une nécropole datant de l'âge du Bronze (environ 1.500 ans avant notre ère) regroupe huit sépultures et deux chambres funéraires. "L'organisation du site suggère un espace funéraire qui a pu accueillir plusieurs dizaines de tombes. La fouille vise à en préciser la structuration, la chronologie, les usages et à réinscrire cet ensemble dans la dynamique de peuplement de la vallée à la fin de l’âge du Bronze", nous apprend l'Inrap.

Enfin, "les vestiges les plus importants concernent deux occupations antiques, dont la fouille a débuté en mai 2025." Les vestiges gallo-romains laissent penser aux archéologues que le site était dédié à la gestion de cheptels de moutons. Sur place, "des monnaies en bronze, des fibules, une épingle en os, un fragment de boucle d’oreille en argent, des clous de chaussures et une grande quantité de tessons", datant du Ier et du IIe siècle après Jésus-Christ, ont été mis au jour.

Amélie Com