Seine-et-Marne: le projet de l'entrepôt géant de Chronopost abandonné à Combs-la-Ville

Les habitants de Combs-la-Ville, en Seine-et-Marne, ont obtenu gain de cause. Moins d'une semaine après une pétition lancée par l'association "Ensemble Autrement" contre l'installation d'un entrepôt géant de Chronopost sur une zone végétalisée, le projet a finalement été abandonné par le maire. Un soulagement pour les habitants.
"La zone était classée comme une zone écologique, nous avions été vraiment surpris d'apprendre la construction d'un centre logistique, le plus grand de France", commente Sadia Faty pour BFM Paris Île-de-France.
Plus de 3000 signataires contre le projet XXL
La pétition a récolté plus de 3000 signatures. Ce projet était critiqué pour des questions environnementales car l'entrepôt de 54.000 m2, installé sur la zone d'activité des Portes de Sénart entre le Bois l'Évèque et la Francilienne, devait être construit sur plus de 20 hectares de champs en culture et à proximité des habitations. Cela devait être le plus grand entrepôt de France, capable de traiter 70.000 colis par jour.
Les riverains craignaient également les nuisances sonores, la pollution et la perte de valeur immobilière.
"Ce qui nous importait, c'était de ne pas perturber la vie des Combs-la-Villais au niveau de la pollution, du trafic routier au niveau de l'éco-pôle mais aussi dans toute la ville", précise Damien Pingard, administrateur de l'association "Ensemble Autrement".
Le maire était favorable au projet
L'opposition s'était aussi emparée du sujet. Pour les élus, ce projet dans cet espace végétalisé qui abrite des espèces protégées, était une "aberration".
"Il n'était pas possible, en plein réchauffement climatique alors qu'on est en transition écologique, de changer une zone en zone logistique alors qu'elle était interdite à cet effet", condamne Gilles Prilleux du groupe d'opposition "Agissons pour Combs".
Face à cette opposition et aux nombreuses questions laissées sans réponses par La Poste, le maire a fait machine arrière sans cacher sa déception. "Quand il est question de 1000 emplois, de ressources fiscales... On ne peut pas être indifférent", assure Guy Geoffroy.
Selon l'édile, le projet comportait des atouts comme la création d'emplois et la mise en place d'un partenariat avec le lycée professionnel de la commune.