Saint-Denis: un échangeur en construction pour les JO, près d'une école, inquiète les riverains

À Saint-Denis, un échangeur autoroutier pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 est en cours de construction, pour réaménager les accès à l'A1 et l'A86 et fluidifier le trafic, notamment en créant de nouvelles bretelles d'accès.
Situé au niveau des quartiers Pleyel et porte de Paris, ce chantier doit permettre l'amélioration de la desserte des athlètes et du village olympique. Ainsi près de 30.000 voitures devraient l’emprunter chaque jour, au grand dam d'une école située juste à côté.
Des associations de riverains s’opposent à ce projet de construction car elles considèrent que les conséquences sanitaires vont être désastreuses pour les 600 écoliers de ce groupement scolaire Pleyel-Anatole France.
"À long terme il y a l'idée de la pollution parce que l'école va être enclavée avec des routes à forte circulation tout autour. On nous parle de petits espaces verts mais qui nous semble pas suffire par rapport à l'ampleur de ce qui va entourer l'école" juge une mère de famille.
Déplacer l'école?
L'association "Respire" dénonce également les risques liés à la pollution de l’air, alors que celle dernière est déjà dans un état critique en Seine-Saint-Denis. En 2018, la zone où se situe l’établissement scolaire dépassait jusqu’à cinq fois les recommandations de l'OMS sur le dioxyde d’azote.
"Parmi les polluants qui sont émis par le trafic routier, on a le dioxyde d'azote, on a les particules fines. Ces polluants ont des conséquences notamment cardiovasculaire, des conséquences sur le cerveau, sur les poumons... Je pense que le plus simple, ce serait de déplacer l'école" estime Tony Renucci, directeur général de l'association, au micro de BFM Paris.
Mais pour la mairie, cette idée n'est pas envisageable. "Le projet n'est pas trop polluant au contraire, il va contribuer à diminuer les émissions des différents polluants connus. Les bretelles qui traversent la ville de Saint-Denis vont être fermées avec des émissions qui vont donc diminuer" assure Laurent Monnet, maire-adjoint de Saint-Denis, en charge de la transformation écologique.
En octobre 2020, la justice administrative a validé la construction de cet échangeur après une attaque en justice des associations de riverains. La mise en service de cet échangeur autoroutier est prévue en 2023, juste avant que ne débutent les Jeux Olympiques.