Rodéo urbain à Pontoise: un homme de 18 ans mis en examen et placé en détention

Le jeune homme qui avait reconnu avoir fauché et grièvement blessé deux enfants, vendredi, à Pontoise, lors d'un rodéo urbain, a été mis en examen et écroué.

Vendredi soir, deux enfants de 7 et 11 ans ont été fauchés par une moto, dans le quartier des Hauts de Marcouville, à Pontoise, lors d'un rodéo urbain. Ce lundi, le motard, un jeune homme de 18 ans qui avait reconnu les faits, a été mis en examen et écroué, a appris BFMTV auprès du parquet de Pontoise, confirmant une information du Parisien.

L'homme a été mis en examen provisoire pour "blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieur à trois mois" aggravé par deux circonstances, le délit de fuite et le manquement à des obligations de sécurité, précise l'AFP.

Les enfants encore hospitalisés

Les deux enfants ont été percutés par le motard dans la soirée de vendredi aux alentours de 21h30, alors qu'ils jouaient à chat sur une esplanade, dans le quartier résidentiel du Val-d'Oise. L'auteur présumé des faits avait pris la fuite et s'était finalement rendu au commissariat le samedi dans l'après-midi, où il avait été placé en garde à vue. Ce dernier est connu défavorablement des services de police pour conduite sans permis.

La jeune fille a été opérée samedi et pourrait garder de graves séquelles neurologiques à vie. Sa mère s'est exprimée ce lundi matin et a demandé "justice pour sa fille". Le garçon de 11 ans, dont l'état s'est stabilisé, a lui une fracture du tibia-péroné et une amnésie traumatique.

À la suite du drame, la municipalité de Pontoise a mis en place ce samedi une cellule d'urgence médico-psychologique à la disposition des habitants, au sein de la maison de quartier de Marcouville.

La famille soulagée par la mise en détention

Dans un communiqué, la famille de la petite fille déclare "prendre acte, avec soulagement" de "la mise en détention provisoire de l'auteur présumé des faits".

Maître Raphaël Cabral, leur avocat, explique également que la famille "ne souhaite pas davantage commenter l'affaire et fait confiance à la justice", appelant "au respect de sa vie privée", rapporte l'AFP.

Juliette Moreau Alvarez