Pollution: quel bilan pour la journée sans voiture à Paris?

À la mi-journée ce dimanche, Airparif a enregistré une baisse de 30% du taux de dioxyde d'azote, la baisse la plus forte depuis 2018.

Les voitures étaient bannies des rues parisiennes ce dimanche. Dans le cadre de la journée Paris Respire sans voiture (anciennement intitulé la Journée sans voiture), il était interdit de circuler dans Paris, hors périphérique, de 11 heures à 18 heures.

Mise en place par Anne Hidalgo lors de son précédent mandat, cette initiative a pour but de rendre l'espace public plus agréable mais surtout moins pollué. Un objectif rempli pour cette 7e édition? À la mi-journée ce dimanche, Airparif, l'organisme en charge de la surveillance de la qualité de l'air, a enregistré une diminution de 30% du taux de dioxyde d'azote, la baisse la plus forte depuis 2018.

Carte du site Airparif des variations des niveaux de dioxyde d'azote entre le dimanche 19 septembre de la journée sans voiture et un dimanche normal (de 13h à 14h). Le bleu représente les baisses et le rouge les augmentations. © Airparif/site

Une forte baisse le long des axes routiers

Lors d'une édition précédente en 2019, le taux de dioxyde d'azote n'avait diminué que de 7%. En 2018, ce chiffre était de 36%. Les différences entre chaque année s'expliquent par deux raisons pour Pierre Pernot, directeur de la communication et des partenariats d'Airparif.

"Le premier c'est les conditions météorologiques puisque quand il y a du vent, de la pluie, il y a très peu de pollution qu'il y ait des voitures ou pas de voiture. Ensuite c'est le suivi de cette journée sans voitures qui est plus ou moins important avec des périmètres qui peuvent évoluer d'une année à l'autre", explique-t-il sur BFM Paris.

Cette année, la baisse s'est particulièrement vue le long des axes routiers, notamment près du "Périphérique Est, avec une baisse jusqu’à 50%", explique Airparif qui ajoute que ces concentrations en dioxyde d'azote sont "inférieures de moitié à celles mesurées habituellement le dimanche en début d'après-midi".

Des polluants "dangereux pour notre santé"

Pierre Pernot d'Airparif a tenu à rappeler que "l'automobiliste est la personne la plus exposée à la pollution de l'air extérieur", non pas les cyclistes ou les piétons.

À Paris, les émissions de dioxyde d'azote sont particulièrement surveillées, 56% sont dues au trafic routier. Tout comme les particules fines, ce sont des polluants dangereux pour la santé.

"Les véhicules polluants émettent des dioxydes d'azote qui sont dangereux pour notre santé et des particules fines qui sont aussi dangereuses. Les particules diesel sont assez cancérigènes et les particules essence probablement cancérigènes. Il y a un vrai travail à faire pour améliorer la santé sur l'évolution de la mobilité", affirme le directeur de la communication et des partenariats d'Airparif sur BFM Paris.

Cette année, les piétons étaient nombreux à profiter des rues sans voiture dans la capitale, notamment aux Champs Elysées comme s'en sont félicités la maire de Paris Anne Hidalgo et son adjoint David Belliard. Ce dernier a précisé qu'aucun incident n'a été déploré lors de cette journée. pour cette "magnifique édition" de la journée Paris Respire sans voiture.

Les automobilistes eux, se sont heurtés aux barrières de filtrage installées un peu partout aux portes de la capitale. Pour cette édition, 700 agents de la ville de Paris étaient mobilisés pour effectuer les contrôles.

Marine Langlois