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Paris Île-de-France

Pass Rail: pourquoi les transports en commun d'Île-de-France sont exclus du dispositif

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Les détenteurs de ce nouveau sésame, ouvert à la vente depuis ce mercredi 5 juin, devront s'acquitter du coût d'un titre supplémentaire pour accéder aux RER, Transiliens, métros, bus et tramways qui maillent l'essentiel du territoire. Valérie Pécresse estime qu'il était "radicalement impossible" de faire autrement pour des raisons financières.

Moyennant 49 euros par mois, les 16-27 ans pourront parcourir la France en long, en large et en travers en juillet et en août grâce à un nouveau sésame: le Pass Rail. Inspiré du modèle allemand, ce dispositif financé par l'État et les régions leur permettra, après réservation, d'emprunter TER, Intercités et trains de nuit partout sur le territoire. Une exception demeure cependant s'agissant de l'Île-de-France.

Les Franciliens sont bel et bien éligibles au Pass Rail. Selon le ministère des Transports, les "TER régionaux qui desservent Paris et certaines villes d’Île-de-France sont inclus (par exemple: Versailles, Rambouillet, Longueville, Château Thierry, Mantes la Jolie, etc.)". Les voyageurs d'Île-de-France pourront également accéder aux trains menant aux autres régions.

En revanche, les détenteurs du Pass Rail devront s'acquitter du coût d'un billet pour emprunter les lignes qui maillent l'essentiel du territoire: Transilien, RER, métro, bus et tramway.

"Nous ne sommes pas en Allemagne"

Pour Valérie Pécresse, à la fois présidente du conseil régional et d'Île-de-France Mobilités, il était "radicalement impossible" et même "totalement illusoire" d'envisager de faire autrement, alors qu'un mois de pass Navigo revient à 86,40 euros pour accéder aux cinq zones qui composent le territoire.

S'appuyant sur le coût du dispositif, l'élue avait justifié sa position le 26 septembre dernier, au cours d'une conférence de presse en compagnie de Clément Beaune, ex-ministre des Transports.

"Il nous faut 800 millions pour l'année prochaine en plus", avait alors déclaré Valérie Pécresse. "Donc, ça veut dire que si on passait à 49 euros l'année prochaine, il faudrait trouver 1,8 milliard de taxes. Je pense qu'il faut que les Franciliens mesurent que la marche est impossible. Nous ne sommes pas en Allemagne."

La promesse du gouvernement pour l'été 2025

Compte tenu du nombre de lignes de transports en Île-de-France, Valérie Pécresse estime qu'il est inenvisageable d'y appliquer un schéma valable à "Bonn ou à Francfort.

"Ce n'est pas la même densité de transports", plaide-t-elle, appelant à s'intéresser aux tarifs en vigueur dans des villes comme Londres ou Tokyo.

Voué à être renouvelé, le Pass Rail pourrait cependant inclure les transports en commun d'Île-de-France à l'été 2025. C'est en tout cas ce à quoi s'est engagé le gouvernement. Reste à régler la question du financement.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions