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Paris Île-de-France

Paris: plus de 200 personnes rassemblées pour dénoncer les violences faites aux enfants

Des manifestants contre les violences faites aux enfants sur la place de la Nation de Paris, ce 16 novembre 2024.

Des manifestants contre les violences faites aux enfants sur la place de la Nation de Paris, ce 16 novembre 2024. - Quentin de Groeve / Hans Lucas

Ces manifestants ont répondu à l'appel de plusieurs dizaines d'associations ce samedi 16 novembre sur la place de la Nation dans le 12e arrondissement de la capitale.

Plus de 200 personnes se sont rassemblées samedi à Paris pour dire "stop" aux violences faites aux enfants et aux adolescents, à l'appel d'une soixantaine d'associations et de syndicats, a constaté une journaliste de l'AFP. Les organisateurs espéraient environ 500 participants place de la Nation.

"Je trouve inadmissible que nous ne soyons pas avec une place pleine cet après-midi. Les enfants souffrent, les enfants sont victimes de multiples violences et de discriminations et nous sommes incapables en France d'avoir une place de la Nation pleine", a déploré Claire Bourdille, fondatrice du collectif "Enfantiste".

"La société doit se mobiliser contre les violences faites aux enfants et aux ados", a-t-elle plaidé auprès de l'AFP, insistant pour que la protection des enfants soit un sujet de la prochaine campagne présidentielle.

Des rassemblements étaient organisés dans une quinzaine d'autres villes (Marseille, Bordeaux, Lyon, Toulouse, Lille...), selon les signataires de l'appel, parmi lesquels figurent la Fondation pour l'enfance, les syndicats FSU et Solidaires, ou encore le Syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE).

Toutes ces organisations militent contre "les infanticides, l'inceste, la pédocriminalité, l'exploitation et les mutilations sexuelles, les maltraitances, le mariage forcé, la violence éducative ordinaire, les violences intra-familiales et institutionnelles, les multiples discriminations et à toutes formes de violences" faites aux enfants.

Les associations demandent plus de moyens

"Les discours et les actes en faveur de la protection des enfants et des jeunes sont trop peu nombreux", jugent ces organisations. Or, "80% des violences sexuelles en France commencent ou ont lieu avant 18 ans, cela concerne 130.000 filles et 30.000 garçons par an".

"Un enfant meurt tous les cinq jours, tué majoritairement par ses propres parents. 400.000 enfants sont victimes de violences conjugales parentales, 129 sont devenus orphelins de féminicide en 2022", énumèrent les associations.

Elles jugent "urgent" de mettre en place une "véritable politique publique" dédiée à la protection des mineurs et de débloquer "des moyens financiers conséquents".

Sandrine Bouchait, présidente de l'Union nationale des familles de féminicides (UNFF) a notamment demandé "la création d'un statut pour les enfants de féminicides", qui sont "confiés comme des paquets de linge sale", parfois "à la famille de l'assassin".

Ce statut, "qui comprendrait un accompagnement psychologique systématique sur la durée", devrait comprendre la prise en charge des mineurs comme des jeunes majeurs avec "un accompagnement jusqu'à l'indépendance".

GJ avec AFP