Paris: le quotidien des mineurs isolés au Trocadéro

On les appelle "mineurs isolés" ou "mineurs non accompagnés". Ils ont entre 12 et 17 ans, ont fui le Maroc ou l'Algérie après avoir été abandonnés ou pour aider leur famille restée sur place. Arrivés à Paris, ils errent généralement entre le 18ème arrondissement mais aussi du côté du Trocadero dans le 16ème arrondissement.
Parmi eux, Hicham, ressortissant algérien, est arrivé il y a quelques jours à Paris. Il dit avoir 15 ans seulement.
"Je suis venu en France pour travailler, pour ma famille, car ils sont pauvres" explique le jeune homme au micro de BFMTV. "Dans la journée, on s'assoit ici, on marche, on fume tranquille".
Des commerçants cambriolés
Face à l’ennui et la solitude, certains d’entre eux fument du cannabis toute la journée, quand d’autres se réveillent déjà sous l’emprise de drogues plus dures. Régulièrement, ces mineurs isolés sont interpellés pour du vol à la tire ou des cambriolages. De nombreux commerçants de ce quartier très chic expliquent en avoir été victimes.
"Ça peut-être très angoissant. Trois fois de suite pour casser, foutre le bordel" regrette Daniel, employé d'un bar du 16ème arrondissement.
"On se doit de le protéger"
Ils seraient 80 mineurs au profil similaire dans Paris. "En France quel que soit la nationalité, le statut, l'origine, la situation administrative d'un enfant, on se doit de le protéger" plaide Maître Catherine Daoud, avocate et co-responsable de l'antenne des mineurs du barreau de Paris.
L'avocate regrette le manque de moyens pour suivre ces mineurs. Aussi bien sur le plan social que sanitaire.