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Paris Île-de-France

Paris: la mairie demande au gouvernement d'interdire la circulation des SUV

Une voiture passe devant le Centre Georges-Pompidou dans le centre-ville de Paris le 2 février 2024 (image d'illustration)

Une voiture passe devant le Centre Georges-Pompidou dans le centre-ville de Paris le 2 février 2024 (image d'illustration) - Dimitar DILKOFF / AFP

La mairie de Paris souhaite voir interdire la circulation des SUV en raison de la "dangerosité" de ce type de véhicules, ce vendredi 22 novembre. Le Conseil de Paris a ainsi interpellé le gouvernement.

Le Conseil de Paris a "interpellé" ce vendredi 22 novembre le gouvernement pour qu'il interdise la circulation des SUV en ville, au regard de la "dangerosité" de ces véhicules lourds, après la mort en octobre à Paris d'un cycliste écrasé par un conducteur de SUV.

La mairie socialiste demande également au gouvernement d'interdire "toute publicité et opération marketing promouvant les véhicules lourds et encombrants de type SUV", dans un voeu adopté au Conseil de Paris présidé par Anne Hidalgo.

"La gravité des violences routières"

Mardi, à l'ouverture des débats, les élus parisiens ont observé une minute de silence en hommage à Paul Varry, un cycliste de 27 ans tué le 15 octobre par un conducteur de SUV sur une piste cyclable.

"Cet évènement a mis en lumière l'ampleur des violences routières sur le territoire parisien", a dit le sénateur Ian Brossat, co-président du groupe communiste au Conseil de Paris, qui vient de déposer une proposition de loi au Sénat pour permettre aux élus locaux d'interdire les véhicules lourds (de 1,8 tonnes et plus) en ville.

Dans son voeu, l'exécutif municipal pointe "la gravité des violences routières qui sévit tous les jours dans la capitale", où "53,5% des déplacements se font à pied, 30% en transport en commun, 11,2% en vélo et 4,3% en voiture".

"Plus souvent mortels"

Les accidents impliquant un SUV "sont statistiquement plus souvent mortels pour les usagers vulnérables qu'ils percutent", selon le bilan 2023 de la sécurité routière qui s'appuie sur les données d'une étude, toujours en cours, menée par le Centre d'études et d'expertise sur les risques (Cerema).

Quelques jours après le décès de Paul Varry, le ministère des Transports a mis en place une mission d'une durée de quatre mois intitulée "contre les violences, protéger tous les usagers de la route".

Le Conseil de Paris demande pour sa part qu'une "table-ronde", avec la préfecture de police, se penche plus spécifiquement sur un plan de lutte contre les "violences motorisées".

A.V. avec AFP