Paris: des perquisitions à la mairie du 7e arrondissement et dans deux cabinets d'avocats

La maire LR du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati, s'exprime lors du conseil national des Centristes, à Paris, le 22 janvier 2022 - Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP
Une perquisition a été menée ce mardi par les policiers de l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) au sein de la mairie du 7e arrondissement, dirigée par l'édile LR Rachida Dati, a appris BFMTV de source policière confirmant une information du Parisien.
Des perquisitions ont également eu lieu aux cabinets des avocats Olivier Pardo et Francis Szpiner, également maire du 16e arrondissement.
Ces perquisitions se déroulent dans le cadre d'une instruction judiciaire ouverte par le parquet de Paris le 31 janvier dernier à la suite d'une plainte déposée par Tayeb Benabderrahmane le 18 août 2022.
Des accusations du lobbyiste Tayeb Benabderrahmane
Ce lobbyiste de 42 ans, Tayeb Benabderrahmane, avait déposé en 2022 une plainte avec constitution de partie civile, procédure qui permet d'obtenir quasi-systématiquement une information judiciaire, pour tortures, enlèvement et séquestration.
L'homme d'affaires a été enlevé en 2020 à Doha alors qu'il jouait au tennis. Il assure avoir été incarcéré pendant six mois, torturé et séquestré durant plusieurs mois par les services secrets quataris. A cette période, son avocat Olivier Pardo avait oeuvré pour permettre sa libération tout comme Rachida Dati, proche de son entourage.
Tayeb Benabderrahmane affirmait avoir été autorisé à partir en novembre 2020 après avoir signé un protocole de confidentialité dans lequel il s'engageait à ne pas divulguer des documents "sensibles" sur Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG.
Rachida Dati n'est "en rien concernée"
Contacté par BFM Paris-Ile-de-France à la suite de la perquisition à la mairie du 7e arrondissement, l'entourage de Rachida Dati indique que seul son bureau a été perquisitionné et non pas son domicile.
Il assure que l'élue LR n'est "en rien concernée" par l'affaire et dénonce les "élucubrations d'un maître chanteur".
"Les juges sont partis sans rien car ils n’ont rien trouvé", précise encore son entourage auprès de BFM Paris-Ile-de-France.