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Paris Île-de-France

1er-Mai: des dégradations et tensions lors de la manifestation à Paris, 46 interpellations

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Des tensions ont marqué la manifestation intersyndicale qui a démarré vers 14 heures.

Les forces de l'ordre sont intervenues à plusieurs reprises ce samedi, à Paris, lors du défilé du 1er-Mai, qui a été émaillé de jets de projectiles et de tirs de gaz lacrymogène. La manifestation s'est élancée peu après 14h de la place de la République vers celle de la Nation, les numéros un de la CGT et de FO défilant ensemble pour la première fois depuis 2016.

Des tensions sont rapidement apparues, avec des "tentatives répétées de constitution d'un black bloc en avant du cortège syndical" qui ont longuement bloqué les manifestants, selon une source policière. Les fauteurs de trouble étaient estimés à "quelques centaines", tandis que 5000 policiers et gendarmes étaient mobilisés, de source policière.

46 personnes ont été interpellées, selon les derniers chiffres communiqués par la préfecture de police de Paris. A 17h, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait évoqué le chiffre de 34 interpellations dans la capitale. Quatorze personnes ont été placées en garde à vue, selon le parquet.

Des militants de la CGT agressés

La vitrine d'une succursale de la Société générale, située boulevard Voltaire, dans le XIe arrondissement de la capitale, a été dégradée au passage du cortège. Les vitres d'un abribus ont également été détruites.

Des projectiles ont été lancés en direction des forces de l'ordre, qui ont répliqué avec du gaz lacrymogène ou avec des grenades de désencerclement.

Le cortège s'est ensuite dirigé dans le calme vers la place de la Nation, avant que n'éclatent de nouvelles tensions. Un groupe de manifestants s'en est notamment pris à des militants de la CGT. Le syndicat a déploré 21 blessés, dont 4 graves.

Invitée sur Europe 1, la ministre du Travail Elisabeth Borne a condamné "très fermement" les perturbations ayant émaillé certains défilés. "Je trouve scandaleux que ces casseurs, les blacks blocs, aient voulu voler ce moment aux organisations syndicales", a-t-elle déclaré.
Cécile Danré avec Clément Boutin